La vérité ou mes vérités sur les partis ethniques en Guinée! (Ibrahima Kandja Doukouré)
Mon grand-père aimait nous le rappeler incessamment: « Celui qui ne dit pas la vérité, est certes en train de mentir ». Pour les religieux, la vérité au singulier ou la vérité absolue n’appartient qu’à Dieu, le Créateur des cieux et la terre et leurs contenus, ne saurait donc se tromper. Puis, elle appartient à ses prophètes qui ont reçu des révélations provenant de Lui et qui ne parlaient guère sous l’effet de la passion.
Du point de vue scientifique, la vérité est supposée être la conformité ou l’harmonie entre un dire et la réalité. En général, les hommes aiment la mettre au pluriel. Par exemple, il a dit ses vérités ou ce sont mes quatre vérités. Dans la plupart des cas et pour les raisons qui les sont propres, les hommes aiment parler une partie de la vérité en se taisant sur l’autre partie. Ils peuvent aussi se jeter sur la conclusion sans tenir compte les petits détails parce que seule celle-ci est dans leurs intérêts; d’autres s’intéressent à un petit élément dans un ensemble pour la simple raison que celle-ci peut arranger leurs affaires.
Quant aux journalistes et les politiciens, Ils sont les pires car Ils sont tous des menteurs et même ceux qui disent parfois la vérité ferment complètement leurs yeux sur les conséquences négatives de leurs dires sur la paix ou le progrès dans la société. S’ils ne sont pas tous menteurs, Ils ignorent tous les effets de tout ce qu’ils racontent ou écrivent matin et soir.
Aujourd’hui on assiste au commentaire d’un parti politique et la réponse du gouvernement en Guinée sur un sujet à caractère ethnique. Et comme toujours, les uns n’ont dit qu’une partie de la vérité et les autres ont raconté un détail. Dire que le gouvernement de notre fameux professeur Condé a mit à la porte de la fonction publique plus de neuf cents (900) peulhs et la réponse du gouvernement peuvent être des parties de la même vérité en différents angles: si le partis de lUFDG n’a compté que seuls les cadres peulhs licenciés depuis 2010 en ignorant pour les raisons inavouées, les licenciés de toutes les autres ethnies; si le RPG est un parti ethnique et l’UFDG un autre de même genre, alors remplacer les anciens par les nouveaux est sans doute licencier une ethnie en mettant une autre à sa place; les quatre-vingt pour-cent de ceux qui sabotent tout ce que le gouvernement fait sont de l’opposition de M. Diallo; parler même le nom du chef est un crime chez eux, donc du point de vue humain, il est difficile de leur donner des emplois; on ne peut point être un opposant qui s’oppose à tout et en même temps penser être dans le gouvernement; si les gens ont toujours exploité la haine de leurs militants, alors il n’est point étonnant qu’ils inventent des contre-vérités dans le but de leur mobiliser à chaque meeting ou marche dite pacifique.
Heureusement que nous, de notre côté, on est pas un nord-coréen, ni un sud-coréen; donc une position qui nous permet de dire la vérité en entière ou du moins nos vérités. On n’a jamais supporté ce régime et on a cessé de soutenir l’autre côté depuis qu’il s’était lamentablement égaré dans les marches supposées pacifiques qui n’ont fait que détruire et endeuiller. Bref, on a ouvert les yeux et a compris que la seule différence entre eux est le fait que l’un est au pouvoir et l’autre dans l’opposition. La dure conclusion est que la Guinée n’ira nulle part avec aucun d’eux.
En effet, un président de la république n’est pas obligé d’aimer tous les guinéens mais il a le devoir constitutionnel de les traiter tous aux mêmes pieds d’égalité devant les lois. Il doit aussi promouvoir la même chance à tous les guinéens. De l’autre côté, tout guinéen n’a aucune obligation de mettre le président de la république ou son gouvernement dans son coeur mais il a le devoir constitutionnel d’aider son président et son gouvernement à améliorer leurs conditions de vie ou du moins, peut choisir de ne pas être un obstacle à leurs politiques. Dans le cas guinéen, je n’ai aucune preuve à ce commentaire bien qu’on peut naturellement trouver des explications si ce qu’ils disent est la vérité. Les quatre-vingt-quinze pour-cent de ceux qui sont opposants au sens africain du terme au régime du fameux professeur sont de l’UFDG et les quatre-vingt pour-cent parmi ceux-ci sont des peulhs. Il y a parmi eux, les gens qui n’ont jamais dit aucun bien de ce président depuis sept ans et ne cherchent qu’à saboter tout ce qu’il pose comme acte. Au premières heures de ce pouvoir, président Conde s’en était personnellement pris à eux même si c’était indirectement.
Enfin, on lance le même message depuis plus de sept, surtout aux endroits des jeunes, à qui l’avenir indiscutablement appartient. Donnons-nous les mains et combattons tous ces partis ethniques et leurs leaders néfastes pour notre pays. Si non demain, nous entendrons aussi qu’un président de telle ethnie s’en prend à ses compatriotes d’une autre et après-demain, les mêmes conneries. Si on nous demande de résumer ces gens en une seule phrase, elle sera: « Le pouvoir du fameux Conde n’est pas la solution et l’opposition de l’infatigable Diallo est le problème ». La jeunesse à intérêt de prendre son destin en mains avant il ne soit trop tard car il est probable qu’on ne parlera plus de ces deux hommes au-delà de vingt ans même s’ils ne rejoignent pas l’autre côté, ils auraient certainement disparu sur la scène politique. La Guinée a une vie que notre imagination ne connaît pas la limite.
Ibrahima Kandja Doukouré