Les enseignants contractuels communaux de Kankan qui n’ont pas été retenus suite au concours d’accès à la fonction publique, ont battu le pavé dans la matinée de ce lundi 19 août 2024. Ils ont exprimé leur mécontentement en dénonçant des anomalies et corruption sur la liste publiée.
C’est la cours de Ho-chi-mi de Kankan qui a servi du lieu de départ à ces enseignants qui brandissaient des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : « Engagez- nous, nous sommes et resterons toujours au service de l’éducation guinéenne. Pourquoi les doublons parmi les admis, Est-ce que l’université Julius Nyerere est une personne physique ? Est ce que Kankan Traoré est le prénom d’un enseignant contractuel », scandent-il
Moussa DIAKITÉ, le principal acteur de ce mouvement explique : « Ce n’est pas par ce que nous sommes opposés à ce résultat, mais nous avons constaté quelques anomalies au niveau des résultats. Il y a des noms qui figurent sur la liste qui ne sont pas des noms des enseignants contractuels, le nombre que l’Etat a jugé nécessaire de recruter, n’est pas atteint », a-t-il dénoncé
Et d’ajouter : « Il y a aussi des contractuels qui ont été admis au concours d’intégration à la fonction publique et qui ont leurs noms sur cette liste des enseignants contractuels. Je pense qu’en réglant toutes ces anomalies, les véritables candidats non retenus pourraient avoir une chance. Nous avons également constaté la présence des inconnus sur la liste, qui ne sont pas connus des contractuels ni des chefs d’établissement », a dénoncé Moussa Diakité
Par ailleurs, le Porte-parole du mouvement des enseignants contractuels non admis au concours d’accès à la fonction publique à kankan, demande la clémence de l’État
« Nous demandons à l’État de revoir ces résultats et de nous engager tous dans la fonction publique. Nous saluons également l’effort de l’État. Sur un effectif de 14 000 contractuels, si 10 000 ont été retenus, c’est déjà pas mal. Mais le fait qu’il y ait des intrus parmi les 10 000 contractuels retenus, c’est ce qui nous fait mal. Sinon, lors de la biométrisation, personne ne s’est plaint, car le travail avait été bien fait. Mais, nous sommes arrivés à un point où nous sommes obligés de prendre notre destin en main et de faire comprendre aux autorités éducatives que nous traversons une période très difficile, très pénible » a plaidé Moussa DIAKITÉ
Kankan, Mohamed DIANÉ pour actuguinee.org : 622074075