INDH, HAC, Cour Constitutionnelle : Les membres des institutions républicaines dans la galère,Le silence inquiétant du Pr Alpha Condé!

 

Au début de l’année en cours, l’on a enregistré l’installation successive des institutions républicaines dans notre pays. Une étape très importante qui faisait défaut jusque là pour la concrétisation des idéaux démocratiques en Guinée et qui doivent impérativement assoir les bases d’un Etat de droit digne de  nom.

Si cette entreprise du chef de l’Etat fut saluée par bon nombre de nos concitoyens, il faut cependant noter que dans l’application de la mise en œuvre du fonctionnement de ces institutions républicaines, l’on est encore loin de la réalité. Pour la simple raison que le président Alpha Condé tarde à doter ces structures de moyens financiers et logistiques afin qu’elles puissent se mettre au travail.

Apparemment, le chef de l’Etat semble pour l’instant insensible aux  multiples interpellations des démocrates guinéens qui n’ont pas hésité à lui faire la remarque. Certes, mettre en place une institution républicaine est une bonne chose. Mais lui permettre de s’épanouir est meilleur. Et c’est cette réalité que semble ignorer le président Alpha Condé qui donne l’impression de se moquer des Guinéens.

Aujourd’hui,les membres de ces différentes institutions républicaines notamment l’Institution nationale des droits humains (INDH), la Haute Autorité de la Communication (HAC) et la Cour constitutionnelle traversent une période de vache maigre qui ne dit pas son nom. Et dire que la loi ne leur permet plus à s’adonner à une autre activité lucrative. Quel péché !

Sa réélection à la présidentielle du 11 octobre prochain, cela l’amène t-il à pousser le pion trop loin jusqu’à ignorer cet état de fait ?

Par exemple, l’article 12 de la loi organique L/2010/003CNT du 22 juin 2010 portant attributions, organisation, composition et fonctionnement de la Haute Autorité de la Communication ne stipule t-il pas que les crédits nécessaires au fonctionnement de la Haute Autorité de la Communication sont inscrits au budget national de l’Etat ? La Haute Autorité de la Communication, propose lors de l’élaboration de la loi des Finances son budget.

Plus loin, la même loi stipule en son article 13 : « les fonctions des membres de la Haute Autorité de la Communication sont incompatibles avec tout mandat électif, tout emploi public, toutes activités commerciales, industrielles ou financières. »

Vu ce qui précède, il se trouve malheureusement que le président de la République, garant du respect des lois guinéennes semble être en désaccord avec  ces mêmes lois en n’ayant pas doter les institutions de la république de moyens financiers et logistiques. Foulant ainsi au sol son serment qu’il a prêté au lendemain de son élection à la magistrature suprême du pays.

Au-delà de cet aspect du problème, le président Alpha Condé semble donner raison à ceux qui estiment que tout ce qui n’a pas trait à la politique, il n’en a cure. Pour preuve, dès la mise en place de l’Assemblée Nationale, les députés ont reçu ce qui devait leur revenir. C’est-à-dire outre leur salaire, mais aussi d’autres avantages liés à leur fonction. Or, toutes les institutions républicaines se trouvent être sur le même pied d’égalité en matière de traitement. De ce constat, l’on comprend aisément qu’à l’hémicycle l’on parle politique. Contrairement  aux autres institutions.

Il vient de doter le gouvernorat de Nzérékoré ainsi que les préfectures  relevant de cette région administrative des meubles et mobiliers pour leurs résidences et bureaux respectifs. Certes, un geste qui vise à encourager ces commis à mieux exécuter leur mission dans cette région forestière foyer de vives tensions politiques à trois mois de la présidentielle du 11 octobre.

Dans tous les cas, pour cet état de fait, seul Alpha Condé pourrait l’expliquer aux Guinéens. Pour l’heure en attendant qu’il revienne à de meilleurs sentiments et faire ce qu’il faut, il doit se mettre en tête que ces trois institutions républicaines (INDH, HAC, Cour Constitutionnelle), sont indispensables à la tenue régulière d’une élection, de surcroît à l’édification d’un Etat de droits. Que cela soit clair!

Leur éventuel dysfonctionnement ne peut en aucun cas entraîner la transparence de n’importe quelle échéance électorale. A moins qu’on ait des idées contraires aux règles de la transparence électorale.

A bon entendeur salut !

Ibrahima Condé

 

1 commentaire
  1. Mohamed Coyah bangoura dit

    Pan!Pan Pan! ça clash encore ,ces cas d’impayés

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