Scandale sur des résultats BEPC 2021 à Kankan : Le Syndicat National de l’Education (SNE) hausse le ton sur le sort infligé aux personnes déclarées innocentes
http://Actuguinee.org / Deux mois après le jugement des cadres accusés d’avoir falsifié les résultats du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) en 2021 dans la région administrative de Kankan, le Syndicat National de l’Education (SNE) se dit préoccupé par la situation des quatre prévenus déclarés innocents et acquittés par le tribunal de première instance de Kankan. Ces derniers, malgré qu’ils soient acquittés par la cour, restent jusque-là privés des postes qu’ils occupaient avant d’être poursuivis. Michel Pépé Balamou, le secrétaire général dudit mouvement syndical a condamné cet état de fait. Cependant, il s’est montré emphatique du bien-fondé de ce procès :
« Nous, au niveau du syndicat national de l’éducation, toute lutte alliant dans le sens de la moralisation des examens nationaux et l’éradication des antivaleurs qui rouillent le fonctionnement réel de notre système éducatif, est hautement salué par notre structure syndicale », s’est-il réjoui.
Michel Pépé Balamou a par ailleurs insisté sur le principe d’une justice équitable pour tous :
« Que ceux qui sont véritablement responsables répondent de leurs actes et ceux, sur qui pèsent des soupçons et qui pensent que, au nom de la présomption d’innocence, ils ne sont pas dans le lien de la culpabilité, dans un procès marqué par le principe du contradictoire et ayant des avocats pour les défendre et qu’ils en sortent véritablement blanchis, alors, il va de soi que l’autorité qui est responsable de cette situation fasse d’abord deux choses : la première chose, c’est de montrer publiquement que telles et telles personnes, au vu de leur rapprochement à telles autorités ou personnes morales, ont été associées ou mêlées à telle activité mais, au regard du verdict du procès, sont libres de tout soupçon et de toute charge pénale. La deuxième chose, c’est aussi de faire en sorte que ces intéressés soient rétablis dans leurs fonctions initiales. Et, je pense que, c’est leur droit. Mais, jusqu’à date, c’est ce qui n’est pas fait », a-t-il déploré.
Le secrétaire général du SNE n’exclut pas de se rendre sur place à Kankan histoire de s’imprégner davantage sur les dessous du dossier et pour mieux asseoir sa conviction sur cette injustice présumée à l’égard des quatre responsables éducatifs en question. Une étape qui pourrait se solder par l’enclenchement de nouvelles démarches. Une façon de dire au ministre Guillaume Hawing que si tous les citoyens sont justiciables mais, qu’ils ne sont pas tous condamnables forcément et que l’appareil judiciaire doit être l’unique référence pour tous y compris dans les sphères de l’administration guinéenne dans sa globalité.
«Si possible, nous allons faire un déplacement vers Kankan pour être témoins oculaires des faits, interroger les juges mais aussi, demander les autorités compétentes de Kankan. Nous ferons des plaidoyers auprès de la hiérarchie de tutelle qui est le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Si ça ne marche pas, là, il va falloir intenter une action devant le tribunal du travail pour excès de pouvoir », a conclu Michel Pépé Balamou.
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