http://Actuguinee.org / La prise en charge sanitaire des patients, un véritable casse-tête pour les habitants de la sous-préfecture de Siguirini, à 135 kilomètres de Siguiri-centre son chef-lieu.

Les services publics de santé quasi sous-équipés peinent à combler les besoins de la population qui croît d’année en année. Un manque à gagner qui s’est accentué après la récente fermeture de nombreuses cliniques privées déclarées ‘’ clandestines ‘’ par les autorités. Pourtant, depuis plusieurs années, l’État avait procédé au lancement des travaux de construction d’un centre de santé de haute capacité dans cette localité. Mais, l’espoir suscité par cette initiative s’est vite estompé. Aujourd’hui, ces bâtiments sont inachevés et plus aucune activité n’est visible le chantier. D’où l’inquiétude de Moussa Sétigui Diarra, un citoyen de la localité : « Quand ils sont venus pour améliorer le centre, toute la communauté a applaudi mais, il y a cinq ans, tout est arrêté. Nous ne savons pas pourquoi et la population est en train de souffrir pour des questions de santé. On est très désolés ». Il déplore également la dégradation très poussée des routes de la sous-préfecture, notamment celle qui relie Siguirini-centre à Siguiri-centre, un tronçon qui couvre l’essentiel du trafic routier. Phénomène qui complique davantage l’évacuation des patients en situation critique vers les structures sanitaires plus performantes :
« Il arrive parfois qu’on embarque sur la mauvaise route là des femmes en grossesse compliquée et certaines victimes d’accident pour Siguiri-centre ou pour Dinguiraye. En bonne santé d’ailleurs, quand tu empruntes un véhicule d’ici pour aller à Siguiri, tu vas tomber malade à cause du mauvais état de la route », déplore Moussa Sétigui Diarra.
