Ibrahima Sanoh du mouvement Patriote pour l’alternance et le salut: « Notre président peut devenir Mandela ou s’y approcher si… «
A quelques mois de la fin du second et dernier mandat du président Alpha Condé comme le prévoit la constitution, des voix s’élèvent pour une alternance en 2020. C’est dans cette optique que le mouvement Patriote pour l’alternance et le salut a tenu un point de presse ce lundi dans les locaux de l’ENAM à Conakry.
L’objectif est d’expliquer les raisons d’une alternance en 2020 en république de Guinée.
Selon Ibrahima Sanoh dudit mouvement, l’alternance dont il s’agit est une obligation et non une nécessité. Une <<triple obligation>> d’ailleurs pour le mouvement Patriote pour l’alternance et le Salut.
Il y a une triple obligation pour l’alternance en 2020 : << Une obligation morale, politique et constitutionnelle>> a lancé Ibrahima Sanoh du mouvement Patriote pour l’alternance et le Salut et d’expliquer: <<De l’obligation morale, l’opposant historique s’est battu contre toutes les formes de confiscation du pouvoir, ayant prêché les vertus de la démocratie dont l’alternance, la tenue des élections régulières et transparentes, la séparation des pouvoirs et la liberté d’expression. Il est devenu président pour que l’histoire juge la sincérité de ses combats. Il avait dénoncé selon ses propres termes le goût forcené du pouvoir qu’avait le président de la 1ère république. Il avait aussi dénoncé les dérives dictatoriales et sa parodie de référendum pour accaparer le dirigeant de la seconde république. Élu président, il a promis de respecter et de faire respecter scrupuleusement les termes et dispositions de la constitution ayant fait de lui le premier président démocratiquement élu de notre histoire. Promesse qu’il a repris lors de sa réélection en 2015. La question qu’on se pose est si peut-on accepter que cette autorité morale trahisse ses combats>>.
Des obligations politique et constitutionnelle: <<L’oblique politique est motivée par le fait que la 3 ème république ait fait beaucoup d’efforts, ce qui est vrai mais ce régime par son manque du sens de la priorité, de coordination dans ses actions n’a pas pu être à la hauteur des aspirations des guinéens. La 3 ème obligation qui est constitutionnelle. Il ne sert à rien de faire des constitutions si on n’a pas une culture constitutionnelle. Cette culture constitutionnelle voudrait qu’on respecte les constitutions pour ne pas les vider de leurs contenus. La constitution ne peut pas être taillée à la mesure d’une personne. Les lois qui sont là doivent scrupuleusement observées pour le bénéfice de ce qui fait le sens même de la constitution de 2010 à savoir la quête de la quiétude sociale, de la prospérité et de la stabilité politique et économique>>.
Dans son allocution, Ibrahima Sanoh estime que le président de la république peut encore devenir Mandela ou s’y approcher à la seule condition d’accepter l’idée d’alternance. Ce qui fera de lui un immortel selon lui.

Sadjo Bah pour http://Actuguinee.org / Tél: 625 01 66 69.