Mystérieux feux de cases au Foutah : ces experts qui veulent tout comprendre
Le commandant des pompiers, Daniel Pasquier, chef du service départemental de prévention, vient d’accomplir deux missions en Guinée.
Le commandant Daniel Pasquier, chef du service départemental de prévention du Sdis 36, et son homologue de la Vienne, Bruno Detappe, viennent d’effectuer un séjour en Guinée, du 23 janvier au 1er février. Ils y étaient déjà allés en mai dernier.
« Nous nous y sommes rendus à la demande du ministère des Affaires étrangères et pour deux raisons bien différentes. » La première, afin d’assurer une formation sur la prévention « notamment au sein des établissements recevant du public ». Les matériaux employés, la largeur des issues de secours, la mise en place des alarmes, le passage de la commission sécurité : « Autant de points qui ont été développés auprès de vingt stagiaires, lors de 80 heures de formation », sanctionnées par la remise d’un diplôme.
Prélèvements ramenés en France
Le second déplacement a été effectué pour des raisons bien différentes. « Nous avons été chargés d’effectuer des investigations concernant des feux dits mystérieux de cases dans la région de Fouta Djalon » (1). En une quinzaine d’années, 1.000 à 2.000 constructions traditionnelles ont été détruites et « une véritable psychose existe autour de ce phénomène ».
Incendies d’origine accidentelle ou criminelle ? La question reste posée et les pistes sont nombreuses. « Beaucoup d’enfants possèdent des frondes et utilisent des pierres composées d’oxyde de fer. » Ces pierres tombent sur les toits de chaume « et il y a une possible réaction avec le soleil ». Il y a aussi des météorites, des orages fréquents dans cette région. « Notre mission est de comprendre ce phénomène, afin de l’enrayer » dans un pays déjà fortement éprouvé par le virus Ebola. « Lors de notre première mission, constate Daniel Pasquier, le pays avait subi trois cents décès dûs à cette maladie. Neuf mois plus tard, lors de notre second séjour, les autorités en enregistraient sept mille. » Une inquiétante progression qui ajoute du malheur au malheur « d’une vie toujours difficile ».
Concernant les incendies, « nous avons finalement fait de très nombreux constats, enregistrés beaucoup de témoignages et ramené en France des prélèvements transmis à un laboratoire de la Vienne ». Avec l’ensemble de ces données « nous avons désormais deux mois pour livrer nos conclusions et les transmettre aux autorités guinéennes ». Levant peut-être ainsi, le voile sur l’aspectmystérieux de ces incendies de cases.
Avec mediaguinee.com
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