Kouroussa: Scandale et meurtre ,Le fin fond d’une mine d’or au BALIA(SANGUIANA)

 

Il était une fois un canton du nom de Balia, fondé depuis des lustres, par un patriarche djallonka appelé fory Baly, qui donna son nom au Balia.

Ce canton est l’un des six anciens cantons qui constituaient l’ancien cercle de Kouroussa, à savoir :Hamana, Sankaran, Gbérédou, Bassando, Oulada, et Balia.

Le Balia est situé entre le Hamana et le Oulada ; il est limité au nord par les préfectures de Siguiri et de Dinguiraye ; au sud par la préfecture de Faranah (Sankaran), matérialisé par le fleuve Niger.

A en croire les voyants d’antan, ce territoire serait assis sur une mine d’or inépuisable ; les preuves matérielles de cette prémonition sont fondées sur les multitudes de découvertes de mines, éparpillées sur ce territoire : Labédö, Bakrou, Kanaoro, Bokoro, Boroto, Moussaya, et tout récemment dans l’interland Fono, Gania,et Karankama. Les uns et les autres l’appellent indifféremment selon les positions, Waani, Nonta-oula ou Kalaba-oula.

C’est une vaste zone de no man land presque inhabitée, à densité très faible, zone de prédilection des chasseurs professionnels.

C’est cette zone qui fait aujourd’hui l’objet d’un litige entre Gania et les 32 autres villages du Balia, autrement un malentendu entre frères de même lignage du Balia, tous se réclamant de Fory Baly .

Administrativement, cet ancien canton est partagé entre deux sous-préfectures : Komola-koura (01 village) et Sanguiana (32 villages).

Les causes du litige ?

Tout simplement, on vient d’y découvrir en janvier 2014, un gisement d’or dont on ne connaît pour le moment, ni la quantité, ni la qualité, encore moins la valeur réelle. Le filon a été découvert par hasard à la suite de deux mois de prospection artisanale par des chercheurs bénévoles.

Historique :

Depuis 1934, les notables de Balia ont misé sur cette zone, à cause de ses potentialités agricoles, sylvicoles, et fauniques. C’est alors que Babia-Sidafa le chef de canton de l’époque, ordonna à son frère Sangban camara de veiller à l’intégrité de cette zone. Sangban alla s’y installer et fonda le hameau de Sansambara sur la rive droite du fleuve Banié et les premières prospections commencèrent aussitôt en 1935.

Les dernières recherches relèvent d’une vingtaine d’années. Des autochtones volontaires ont entrepris des recherches et des prospections sur les deux rives du fleuve Banié qui traverse la zone du sud-ouest au nord. Des recherches informelles ont court dans ce bassin fluvial du Banié depuis 20 ans, recherches initiées souvent par des bénévoles sans expériences. Les premières tentatives réelles ont commencé avec le clan Kobaya de Sanguiana.

Après la mort de Sangban, c’est le fils Gbè-mady qui prit la relève, et les premières fouilles ont commencé en 1965 à la confluence de la rivière Nonta et du Banié. Les témoignages sont encore vivaces puisque quelques principaux acteurs sont encore vivants. Après des années de recherches sans succès, la réalité du terrain cède la place à la superstition et à la métaphysique. Les devins et les mages sont consultés et ont prédit l’existence de l’or dans ce sous-sol. Un sacrifice d’un coq rouge et de 10 noix de cola rouge a été réalisé par Gbè-mady, héritier de Sangban ; le premier forage en 1981, (trois ans avant la mort d’Ah. Sékou Touré, premier président de la Guinée indépendante) a donné des indicateurs encourageants. Le même Gbè-mady fît encore un 2è sacrifice d’une chèvre rouge et de 10 noix de cola rouge. La présence d’or étant confirmée (prouvée). Entre temps, le notable de Sansambara, le doyen Gbè-mady meurt et laisse la place à son frère cadet Madiciré Camara.

Mamady Koba, paysan installé depuis 1976 sur la rivière Mountountou ,affluent de la rive droite du Banié, a obtenu de la notabilité, l’autorisation d’approfondir les recherches. C’est ainsi qu’intervînt l’idée d’un 3è sacrifice rêvé par un chasseur du nom de Lanceï camara ; il s’agissait de sacrifier un taureau rouge aux mânes des ancêtres.

D’après les interprétations, trois maladresses des acteurs ont contribué à l’échec de ce sacrifice :

_ un excès de zèle a contribué à créer un environnement de suspicion et un manque de confiance entre ceux-là même qui sont chargés de coordonner les recherches sur le terrain ; l’un a voulu mettre hors circuit son partenaire, en le contournant dans toutes les démarches allant à l’endroit de la notabilité. Il s’est précipité à Sanguiana pour en informer la notabilité, sans s’en référer à son ainé Madiciré reconnu comme représentant légitime de la famille.

_ le taureau rouge a été obtenu à crédit auprès du grand Imam de l’époque, Maliki Camara. En matière de sacrifice, un objet obtenu à crédit ne peut servir de bon sacrifice.

_ le jour de l’immolation, les rituels terminés, l’animal égorgé, le sang à peine séché, des jeunes gens surexcités se sont précipités et ont aussitôt commencé à donner les premiers coups de pioche.

Le sacrifice n’a pas été effectué comme cela a été prescrit par les prédicateurs. Et l’or qui avait commencé à faire le bonheur de certaines familles, disparut de nouveau. Et là encore, la superstition cède la place à la légende. Il paraitrait que le génie des lieux, la diablesse Balakissa, non contente de la manière dont le sacrifice a été réalisé, jura de faire disparaître l’or en le faisant ramasser par ses enfants et ses petits-enfants ; vrai ou faux la conséquence fût que l’or disparut.

Il serait bon d’ouvrir une petite parenthèse ; pendant la courte période de bonheur crée par la découverte de l’or, c’était comme de coutume, la ruée vers l’or à Nonta, plus précisément à Böo-oulén, un dépôt alluvionnaire à la confluence du Nonta et du Banié. Comme tout le monde, les voisins du nord-ouest connus sous l’appellation de Torota Foula (Peuls du Torota) sont venus tenter leur chance. Mais, pendant que les autres groupes s’acharnaient sur les alluvions sédimentaires, eux par contre, se focalisaient sur les cuirasses granitiques pour en extraire les pépites emprisonnées dans les roches. Discrètement, Ils ont obtenu des centaines et des centaines de grammes d’or ; et avec la discrétion qu’on leurs reconnait, et en prenant pour prétexte l’épuisement de leur stock de nourriture, ils prirent congé de leurs hôtes et retournèrent au Torota. C’est au Marché forain de Kaboukaria qui tient lieu de bourse pour toute la zone, que la supercherie a été découverte. Les semaines qui ont suivi, l’offre d’or a augmenté. A la question de savoir d’où vient cet or, les porteurs répondaient unanimement : Kô Böo-oulén, en se référant à Nonta sur le Banié.

Les recherches d’or dans la vallée du Banié ne se sont pas limitées seulement aux superstitions et aux légendes.

Un groupe d’intérêt privé, dénommé Sansambara Group – SARL, agrée en 2006, a sollicité en 2010 auprès du Département des Mines et de la Géologie, l’obtention d’un permis de recherche et de prospection géologique pour l’or et minéraux associés dans la préfecture de Kouroussa et, en particulier dans la vallée du Banié, sous-préfecture de Sanguiana. Cette Société avait des arguments techniques plus consistants ; elle a procédé à des études de sondage à l’intérieur de la zone qui lui avait été affectée. Malheureusement, ces études n’ont pas abouti.

Nous revenons à la case départ. Les Notables n’ont jamais démordu, aidés en cela par les gens de bonne volonté, dans leur espoir de pouvoir trouver un jour cette richesse tant recherchée.

Aux dires des mêmes prédicateurs, si l’or doit être découvert dans cette zone, il ne le sera pas par un autochtone, mais seulement par l’entremise d’un « Etranger »

C’est ainsi que la suite des recherches fût confiée à un groupe d’ « Etrangers » résidant, en particulier au sieur Youssoufa Kourouma, mareyeur de profession, résidant à Sanguiana.

Qui est Youssoufa ?

Il est le fils de feu Moussaba Kourouma natif de Kiniéba-koura (Siguiri), qui était installé à Sanguiana il y a plus de 50 ans (depuis 1964). Installé d’abord à Fono, ensuite à Sanguiana. Il a rejoint des pécheurs Somonos, Tibri Solo Keita et Kassia Camara, venus eux-aussi de Siguiri en 1962 pour s’installer sur les rives du Banié.

Le village de Fono refusa dans un premier temps l’installation des Somonos.

Négocié par la suite par le Notable Gbè-mady de Sanguiana, Fono accepte enfin d’autoriser les pécheurs à exercer dans les débarcadères suivants, du sud au nord : Gboloya, Sôkodô, Dassaba, Mountountoun, Gbonka-bila, Daworo-wila, Worossa-bila et Talikodô-dan.

La découverte :

Les prospections ont duré deux mois (novembre- décembre 2013) par l’équipe de Youssoufa auquel s’étaient adjoints son frère cadet Mamady Kourouma et, Mamady Kouyaté, un chasseur professionnel. Cette équipe a été étoffée pendant les trois dernières semaines par celles de Koria-mady de Sanguiana et Ansoumane Camara de Siralaya, soit au total, 10 chercheurs-prospecteurs dont Youssoufa lui-même, appuyé par quelques connaisseurs venus d’autres sites comme Djikoudoumba. Cette équipe s’est organisée en trois (3) sous-groupes qui ont travaillé parallèlement sur 3 sites différents. C’est le sous-groupe Youssoufa qui a découvert le filon en ce 10 Janvier 2014. Il a fait appel aux deux autres pour leur montrer la découverte. Ils ont travaillé encore deux jours durant, avant de présenter les résultats à la Notabilité à Sanguiana

L’incompréhension et le dérapage

Les premières pépites (150 g) furent présentées au doyen Souleymane Camara, le Sotikèmo de Sanguiana. Ce dernier opta pour la transparence et voulut associer tous les partenaires à la gestion de la nouvelle découverte. Il invita tous les villages riverains à une réunion de concertation le mardi 14 janvier 2014 à Sanguiana. Cette réunion n’a pu se tenir à cause d’un déficit d’information. A cause de l’absence du village de Gania, la réunion fut reportée au vendredi suivant (17 janvier)

Et ce vendredi, tous les 33 villages du Balia étaient représentés à cette première rencontre de concertation. Il a été décidé consensuellement de gérer la mine, d’abord dans l’intérêt de tout le monde, et en particulier dans l’intérêt de tout Balia.

Le consensus a été obtenu autour des points suivants :

  1. Le Propriétaire de la Mine (daman-tigui), comme il est de coutume dans toute la savane depuis toujours, reste celui-là qui le premier découvre l’or. Dans ce cas-ci, il s’agit bien de Youssoufa.
  2. Le Propriétaire du Sol (dougou-tigui) reste le village de Fono
  3. La mise en place d’une milice de proximité (les Ton-boloma) à raison de deux (2) par village, chargée de la gestion quotidienne de la mine (perception des redevances ; discipline ; sécurité)

Il a été mis sur pied une commission de 21 membres qui devait réfléchir sur les conditions de délivrance des tickets d’accès à la mine. Ainsi 210 tickets ont été émis pour un départ, répartis comme suit :

Gania                     50

Siralaya                 10

Karankama           25

Wan                       25

Sanguiana           100

Il faut noter que Gania a refusé son quota.

Une ultime réunion eut lieu à Gania pour tenter de concilier les positions, en présence des Services préfectoraux des Mines, de l’Environnement, des Maires de Communes rurales et des deux Sous-préfets de Sanguiana et Komola-koura.

L’exploitation de la mine a commencé avec ce consensus qui a vu l’afflux d’autres communautés ouest africaines, notamment des burkinabé et des maliens. Il s’est créé un pôle économique important où se côtoyaient des milliers de personnes de divers horizons.

Quelques jours de bonne entente, le village de Gania s’est rétracté en rompant le consensus en arguant que le Propriétaire du Sol ne peut être que Gania. A partir de cet instant, l’incompréhension s’est installée. Le village de Fono a sollicité une rencontre restreinte avec Gania qui n’a pas accepté cette sollicitation. Fono réitère cet appel en proposant la médiation de Sénkoungna à cause de son droit d’ainesse (Ainé des 5 Hommes du Balia). Tous les villages ont répondu présents à Sénkoungna. Pendant toute une journée, il n’y a pas eu d’accord. Gania et Fono, chacun de son côté, revendiquait la propriété du site.

A défaut d’accord sur ce point, l’assemblée des Notables du Balia, sous la responsabilité du Sotikèmo de Sénkoungna, décida d’organiser la gestion de la mine, en désignant 5 ton-boloma par village et en mettant en place deux barrages de perception des redevances aux deux accès à la mine : un(1) à Gania, côté Ouest et un second à Fono, côté Est.

Comme convenu, chaque barrage devrait rendre compte tous les soirs à Sénkoungna.

Le 1er jour, Fono a perçu et versé 75 millions à Sénkoungna ; Gania qui aurait perçu environ 200 millions, s’est refusé de verser sa recette.

Les structures traditionnelles ayant épuisé toutes les variantes, la Notabilité du Balia a sollicité auprès de l’Autorité préfectorale, une intermédiation. Suite à cette demande, une deuxième réunion fût convoquée par le Préfet à Sénkoungna . C’est à partir de cet instant que commence le dérapage. Encore une fois, à l’appel du Préfet, les représentants de tous les villages ont répondu à Sénkoungna. Pour une intermédiation, ce fût plutôt un harcèlement ciblé, des invectives et des intimidations. Cette rencontre qui aurait dû être une réconciliation comme l’aurait souhaité la Notabilité, a été plutôt une occasion de fuite en avant verbale. Le Préfet a élaboré sa stratégie en ne retenant que 3 intervenants dont il a pris soin de nommer lui-même, à savoir Fono, Gania et Sénkoungna. En optant pour cette façon de diriger les débats, il excluait tous les courants d’opinions susceptibles d’éclairer la lanterne des uns et des autres, notamment la Jeunesse et la Notabilité. Il a même manqué de respect au Porte-parole (Béléna) de Sanguiana avec des propos déplacés, à la limite injurieux pour un notable de son rang. Sur les trois intervenants de son choix, deux ont reconnu la propriété du Sol à Fono. Non satisfait de cette conclusion, le Préfet convoqua dans les bureaux de la Préfecture à Kouroussa, une rencontre à deux (Gania et Fono) en ignorant les autres partenaires de terrain. Sans consulter personne, même pas les deux sous-préfets concernés, il décide de confier exclusivement la gestion de la mine aux deux villages Gania et Fono. Durant une semaine, les 2 villages travaillèrent dans l’optique du Préfet, ils ont géré en rendant certainement compte à celui-là qui les a autorisés. Il faut être dans les secrets de Dieu pour connaitre les montants générés par la gestion d’une semaine. Toujours est-il que, malgré cette complaisance de l’autorité, Gania refusa d’admettre la cogestion de Fono et, de nouveau l’atmosphère de méfiance, de suspicion et d’exclusion s’installa. Seul Gania restait désormais le Maître des lieux avec la bénédiction de l’Autorité.

Ainsi, depuis janvier 2 014, Gania et ses alliés exploitent la mine sans discernement, ne rendant compte qu’à eux –mêmes ; depuis huit (8) mois, Gania ne partageait la mine avec personne, encore moins avec les autres villages du Balia. En fait de gestion, c’était plutôt une anarchie, où les féticheurs et les Kambéréba dictaient leurs lois à tout le monde. C’était en quelque sorte comme à la cour du Roi Pétau «  Fay ce que voudra ». Imaginez deux cent soixante machines concasseuses taxées à 5 000 000 Gnf par machine ; cent cinquante détecteurs électroniques à raison de 500 000 Gnf par machine et par mois ; les droits d’ouvrir un forage à 30 000 Gnf par forage ; sans compter les milliers de tickets journaliers d’accès à la mine par individu (5000Gnf par tête). Il y avait pas moins de 10 000 exploitants sur ce site, répartis sur plusieurs quartiers dont « Conakry, Nzérékoré, Kankan, Sanguiana, Gania, Kouroussa, Burkina ». Allez savoir ce qu’est devenu cette mâne financière. Ni à Kouroussa ni à Gania, encore moins à Sanguiana, on ne pourra vous exhiber le moindre document comptable ou reçu de versement au trésor public. Le plus choquant, le village de Gania n’a bénéficié d’aucune infrastructure digne de ce nom. Pas d’école, pas de poste de santé ; la seule mosquée commencée depuis une dizaine d’années par des ressortissants n’est pas achevée. Où est passé tout cet argent ? Les opportunistes à col blanc s’en sont accaparés au détriment des pauvres paysans.

Les maladresses

L’Autorité préfectorale a commis assez de maladresses dans le traitement de ce conflit.

– Elle aurait tenu compte des liens ancestraux qui unissent les protagonistes ; Gania, Fono, et Karankama sont des entités inséparables ; tous sont partie intégrante du Balia.

Bien qu’administrativement relevant de Komola-koura, Gania ne peut se soustraire de son environnement historique du Balia ; On ne peut ignorer l’approche coutumière du conflit ; les richesses du sous-sol ou du sol appartiennent à tout Balia ; les évènements des mines d’or de Yala (Komola) sont assez révélateurs. Le Balia, y compris Gania, a soutenu une lutte solidaire pour garder sa souveraineté sur le Yala.

-Elle s’est entêtée à trouver une solution personnelle, unilatérale et simpliste. Cette façon de voir et de juger ne peut résoudre un conflit communautaire d’une telle importance. Elle a, sans consultation, attribué la mine au seul village de Gania contre la volonté des 32 autres villages. L’Autorité a été juge et partie

– Pour justifier sa décision, elle s’est servie d’une mission de topographes préfectoraux qu’elle a commanditée elle-même et dont l’essentiel du travail était basé sur l’utilisation d’un appareil GPS. Comment peut-on convaincre un paysan que la limite entre son village et le village voisin est déterminée par un GPS dont le principe est de donner la position d’un point A par rapport aux coordonnés géographiques. Qu’est-ce qu’un paysan a à voir dans ces considérations techniques et savantes autour d’une limite presque fictive?.

La vraie limite est celle qui existe dans la conscience collective, définie par les occupations des terres. 

La Confrontation

Pendant 8 mois, le Balia n’a jamais voulu de la confrontation, préférant garder le profil bas, espérant qu’avec le temps, les Frères viendraient à de meilleurs sentiments. Il ne sert à rien de se livrer des querelles pour une richesse souterraine hypothétique. Personne ne connait la quantité ou la valeur réelle de ce gisement. Cependant, Gania n’a jamais accepté l’idée d’un partage avec ses frères du reste du Balia ; paradoxalement il admet la présence des milliers de burkinabés et maliens au détriment de ses propres frères. Pour les autres, cette situation était devenue inacceptable et ne pouvait perdurer indéfiniment. Elle ne profitait à personne, sinon qu’aux bandits ; même pas à ceux de Gania. Pour preuve, montrez une moindre infrastructure que l’exploitation de la mine a apportée au village de Gania ; et pourtant c’est des millions de francs guinéens qui ont été générés durant les 8 mois d’exploitation. C’est pour cette raison que les autres aussi ont voulu revendiqué leur droit de participer à la gestion de la chose commune. Le lundi 22 septembre 2014, un groupe de chasseurs accompagnés de quelques Jeunes volontaires s’est rendu dans la mine dans le but d’y travailler comme tout le monde, sans esprit de belligérance. Ce groupe a même consulté le P A militaire basé là ; qui a remarqué et salué cet esprit de bonne compréhension. Le mardi 23 septembre 2014, comme convenu, les nouveaux arrivants se rendent dans la plaine et commencent à travailler. C’est contre toute attente que des individus, armés de couteaux, de machettes, de fusils, harnachés de gris-gris, surgissent de la brousse et agressent les nouveaux arrivants, et s’en suit une bagarre généralisée ; résultat : six (6) blessés à l’arme blanche et aux jets de cailloux, une fracture du côté de Balia. Sept (7) agresseurs sont arrêtés avec leurs armes et mis à la disposition des autorités. Les blessés ont porté une plainte en bonne et due forme pour agression et blessure volontaire à l’arme blanche.

Chose inédite en matière de procédure judiciaire, et les agresseurs et les plaignants, tous furent emprisonnés dans la même cellule et furent arnaqués sans discernement. Une certaine tension est perceptible entre les différents protagonistes et la situation peut de nouveau dégénérer à tout moment sur le terrain.

Pour le moment, le Gouvernement a pris des mesures conservatoires, en décidant de fermer temporairement la Mine, jusqu’à ce que les acteurs s’entendent sur la façon de la gérer.

N B : Ce texte est rédigé par Elhadj Sogbè-madi camara. Ce n’’est ni un tract, ni un roman. C’est la narration chronologique des faits tels qu’ils ont été vécus, sans passion ; en espérant qu’il aidera à la compréhension de la génèse du malentendu.

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