Trafic RoRo au port autonome de Conakry : Vers une suspension ou une annulation de l’avis de Mamadou Sankhon par le président Alpha Condé
Dans leur bras de fer avec la direction générale du port autonome de Conakry, le moins qu’on puisse dire, est que les opérateurs portuaires ne démordent pas. Loin s’en faut !
Ils sont déterminés à faire flèche de tout bois pour obtenir à défaut d’une annulation pure et simple de l’avis pris par Mamadou Sankhon fin juillet, sa suspension.
Alors que la date d’entrée en vigueur de la décision de la première autorité du PAC de faire transférer le trafic RoRo ( il concerne tous les navires qui chargent des véhicules d’occasion)-du terminal conventionnel au terminal conteneurs construit et géré par Bolloré Africa Logistic, alors que cette date approche à grandes enjambées, les pressions douces doublées d’efforts diplomatiques exercés par ces opérateurs portuaires, semblent porter.
De sources dignes de foi, le président Alpha Condé qui se trouverait désormais gêné aux entournures, serait dans une dynamique de faire annuler la décision de Mamadou Sankhon.
Dans cette perspective, il aurait instruit au ministre Aliou Diallo des transports, à Thalès Condé des grands projets et au DG du PAC lui-même, de réfléchir à comment reculer sans perdre la face. Et surtout sans froisser le partenaire Bolloré, lequel comptabilise à date des investissements cumulés à près de 133 millions d’euros au port autonome de Conakry.
Bolloré Africa Logistic aurait à ce jour tout apprêté (quai, tunnel de passage des véhicules, espaces de stationnement, dispositif sécuritaire…) pour lancer les opérations à compter du 1er novembre. Dans l’optique d’amortir une partie de ses investissements, bien entendu. Comment convaincre Bolloré d’y renoncer ne serait-ce que momentanément ? C’est là le chiendent !
Alors que de l’autre côté, les opérateurs portuaires dénoncent un avis unilatéral, inique, qui non seulement instituerait un monopole de fait pour un concurrent, mais pire mettrait même en péril leur existence. Avec tout ce que cela pourrait entrainer comme conséquences sociales. Ils agitent le chiffon rouge d’un millier d’emplois menacés.
Oui difficile de trancher, mais il faut pourtant y arriver. Et tout porte à croire qu’une décision est imminente. Ça urge !
Aboubakri
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