On n’est loin, très loin de la fin de l’épreuve de nerfs à laquelle on est livré, malgré nous, à travers cette affaire Hamana-Etat guinéen, à rebondissement.
Alors qu’on apprend que l’ancien ministre du commerce, Mohamed Dorval Doumbouya, rentré de l’étranger, et qui serait déjà passé au bureau de l’inspecteur général d’Etat, Massoud Oumar Thiam, s’apprête à mettre les pieds dans la fourmilière de la grosse magouille, au niveau de l’Etat, il se passe que la consigne laissée par le chef de l’Etat, avant son déplacement pour New York, au ministre Mohamed Diaré, est toujours reléguée par celui-ci, au rang du cadet des soucis.
Volontairement ou pas ? On n’en sait rien, pour l’instant.
Le ministre de l’économie et des finances, trainerait les pieds à faire prendre un communiqué au nom du gouvernement, pour dire que l’Etat ne saurait signer un chèque en blanc à un opérateur économique qui ne lui a pas livré une tonne de sucre.
Ce qui revient, de facto, à prendre le contrepied des conclusions de la fameuse commission interministérielle mise en place par le premier ministre, conclusions au terme desquelles, les huit ministres de cette commission, ont recommandé au gouvernement, de prendre un acte de reconnaissance de dette, portant sur plus de 185 milliards de nos francs, en faveur de l’homme d’affaires, Mohamed Kourouma, PDG de la société Hamana. Un acte de reconnaissance de dette, indexé à un échéancier de remboursement.
Mohamed Diaré était censé faire publier cette communication au nom du gouvernement via le porte-parole de celui, avec qui il devait travailler sur son contenu. Depuis près d’une semaine, il traine les pieds, arguant que c’est le ministre Damantang qui se ferait désirer.
A-t-il peur de faire publier une telle communication qui viendra désavouer toute une frange du gouvernement, composée de huit ministres ? C’est là le chiendent !
A l’inspection générale d’Etat, on est médusé par ce retard facilement assimilable à un refus, de la part du ministre Diaré. En restera-t-il à tourniquer jusqu’au retour du chef de l’Etat ? Attendons de voir !
Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.