Ayant vraisemblablement épuisé son agenda de séduction et conscient que son avenir dans le business semble compromis, Mohamed Kourouma puisqu’il s’agit de lui, s’est lancé dans une opération, celle qui vise à discréditer l’Inspection générale d’Etat. Sa dernière sortie médiatique en fait quoi, mais en plus de l’IGE,M. Kourouma n’ignore pas que les banques primaires qu’il a lamentablement embarquées dans son opération de ratissage des fonds sont aussi à ses trousses.
L’affaire remonte en 2011 quand le gouvernement envisage d’importer des denrées de premières nécessités en prévision du mois de ramadan. Ainsi le choix fut porté à la société Hamana pour la fourniture du sucre.
Le contrat passé engageait la dite société à livrer de 15 jours, 21 700 tonnes métriques de sucre contre 156 240 millions de francs guinéens puisés dans le compte revolving N° 41 11 172 logés à la BCRG.
Avec ce prix ; le sac devait revenir sur le marché au prix 360 000 FG mais la surprise aura été qu’après avoir similer une importation le sucre,Hamana (sans avoir fourni le moindre kg à l’Etat)délivre un document comptable par lequel elle déclare contre toute attente que le montant de la demande s’élève désormais à 185 350 000 000 GNF. Problème !
Non seulement, avec ce prix, le sac de sucre de 50 kg devrait revenir au détail à 427 074 FG, mais Hamana n’a jamais exécuté ce contrat, qui par ailleurs, se relève être un vrai faux montage.
C’est sur cet artifice que Mohamed Kourouma se fonde pour clamer sur tous les toits que le gouvernement reste devoir de l’argent à sa société.
A force de persister dans ses stratagèmes, il relève au grand jour la nature mafieuse de son contrat concocté sous les nuages des ‘’urgences’’.On ne s’attardera pas sur le mépris du code des marchés publics qui indique formellement que lorsqu’un contrat associant l’Etat atteint la valeur d’un milliard de francs, l’administration et le contrôle des grands projets et des marchés publics doit impérativement associée.
Passe alors le fait que ce marché valle cent cinquante six milliards deux cents quarantes millions de nos francs et c’est pourtant avec ce vrai faux contrat que le PDG de Hamana a réussi à contracter des dettes énormes auprès de certaines banques primaires de la place qui tentent désespérément de récupérer leur dû.
Ecobank réclame 5 474 064 794 GNF et 7 990 295 62 US ;NSIA Bank tente de récupérer 2 393 089 735 GNF et 3 011 87 US .
C’est ainsi que le 17 juin 2014,la première a crû bon d’informer le ministre du plan par ces propos : « Nous avons été informés par notre client de la société Hamana de l’existence d’une créance sur l’Etat estimé à GNF 185 ,3 milliards.
Cette créance serait née dans le cadre du marché de fourniture de 21 700 tonnes de sucre en faveur de la population guinéenne pour l’année 2011-2012.. »
Le lendemain Ecobank saisira le premier ministre pour le même objet.
Dans ce qu’il est dès lors convenu d’appeler dossier ‘’Ecobank-Hamana’’, c’est autour du chef du cabinet de la primature de transmettre le dossier au ministre du commerce « pour dispositions, examen et avis à la date 01 juillet 2014 »
« Nous sommes nullement au courant d’une quelconque créance concernant la société Hamana, étant donné que le contrat de fourniture de sucre liant au département fut récusé par son Monsieur notre prédécesseur et donc n’a pas été exécuté.»
Après examen, c’est en substance la teneur de la réponse du ministre du commerce Marc Yombouno.
Dossier à suivre.
Le Diplomate