Guinée :Procès des manifestants,L’UFR dénonce, Des procès injustes et incohérents
Ont démarré aujourd’hui, 27 avril 2015, dans les tribunaux de première instance de Dixinn, de Mafanco et de Kindia les procès injustes intentés contre les militants de l’Opposition ou plutôt des guinéens lambda. Des arrestations arbitraires, ciblées suivies d’incarcération dans les pires conditions et d’une mascarade de procès contraire à toute procédure de flagrant délit.
Une justice expéditive ?
Savait-on que la justice guinéenne était aussi expéditive à ce point ? Non ! On n’est prêt à endosser les robes noires dès le lendemain des manifestations politiques. Alors que les prisons en Guinée sont bourrées de malfrats qui attendent leurs jugements depuis des lustres. Où en est-on de l’instruction du dossier Zogota, où les doigts accusateurs sont pointés sur le gouvernement pour avoir planifié et fait exécuter des pauvres citoyens de cette localité ? Mais nul n’a entendu le procureur de la présidence, excusez moi, de la republique, broncher un seul mot sur ce massacre en série. Depuis 2 ans personne n’en parle et les commissions d’enquête fantômes créées par le gouvernement, ont donné leur langue au chat. Zogota et autres endroits où des Guinéens ont été tués et brigandés par des force ‘’aux Ordres’’ reste dans les oubliettes par la mollesse d’une justice également ‘’aux ordres’’ de Sekhoutourya. On se bat pour des petits salaires et la justice due au peuple meurtri n’est le souci de personne. Même si après on vous parle de la mise en place de la magistrature suprême, notre justice restera toujours malade de l’irresponsabilité de ses magistrats. Pour qui roule les procureur ? En tout cas, tout sauf le peuple.
La Guinée, la jungle
Dans ce pays, le plus fort aura toujours raison comme dans la jungle. Quand des citoyens se lèvent au nom de la constitution pour exprimer leur mécontentement, ils sont arrêtés et jetés en prison. Quelle démocratie ? Lorsque les forces de l’ordre tire à balle réelle sur les manifestants au su et eu vu de tout le monde. Des bonnes intentions d’enquête sont annoncées, mais après rien n’est fait. Depuis que des militants de l’opposition se font tirer et tuer dans les manifs, quel est cet agent de police ou de gendarmerie qui a été mis aux arrêts ou simplement en examen ? En ce qui est de lui intenter un procès, on attendra la fin des temps. Nous sommes avec une justice à géométrie variable, ceux qui tuent, cassent et blessent sont protégés et ceux qui sont battues, blessées et tués sont jugés à la hâte et mis en prison. Le monde à l’envers quoi et quelle honte ?
On te fout en prison, parce que tu étais dans la rue, sorti exercer un droit reconnu par la constitution, ou que tu étais devant chez toi le jour là, par que assis devant ton magasin, ta boutique, ton télé-centre pour empêcher des loubards de s’en prendre à tes biens. On t’arrête parce que les forces de l’ordre doivent présenter un bilan en termes d’arrestation. Ainsi, tu es jugé, condamné pour deux mois, six mois, un an, deux ans de prison ferme.
Pendant ce temps, des assassins des manifestants, des récidivistes, des coupeurs de route et autres délinquants se promènent librement dans le pays sans être inquiétés. Et ça, c’est en Guinée que cela se passe.
Si nos frères ont été jugés à la hâte ce lundi à kindia, Mafanco et Dixinn pour avoir répondu à la manifestation, moi je dis ‘’Et FATARA !!’’ , le Jeudi prochain nous serons encore dans la rue !
Responsable cellule Com UFR
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