Le procès des 43 présumés accusés des violences électorales du double scrutin législatif et référendaire des 22 et 23 mars 2020 s’est ouvert ce jeudi 11 mars 2021 au tribunal de première instance de Nzérékoré. L’audience criminelle dont le dossier fait partir a été ouverte sous haute surveillance sécuritaire ce matin. Cependant ce procès tant attendu par la population de Nzérékoré a été renvoyé au jeudi 18 mars 2021. Les raisons sont simples. La procédure des formes n’a pas été respectée avant l’ouverture du procès.
‘’On ne peut pas appliquer la loi sans que les procédures de formes ne soient respectées. C’est pourquoi nous avons commencé par soulever ces exceptions pour que le tribunal avant de rendre une décision, observe ces procédures de formes. Il est de notre devoir comme conseil de soulever ces exceptions si le tribunal les trouve fondées, de les faire respecter. En droit la forme commande le fond, c’est pour cela on a soulevé ces exceptions et je crois que quelques part le tribunal a accédé à notre demande en recevant ces exceptions et en renvoyant le dossier du 22 mars pour respecter les questions de forme que nous avons mentionné’’ a expliqué maitre Michel Théodore Loua l’un des avocats du pool de la défense, avant de poursuivre :
«Le premier grief était que les ordonnances de renvoient contre ces accusés soient communiquées, à ces accusés à la maison centrale. C’est ce que la loi dit et le président du tribunal doit même se déplacer aller auprès de ces accusés pour savoir s’ils ont effectivement reçu ces ordonnances. Mais dans les cas du 22 mars cela n’a pas été fait. C’est pourquoi nous avons demandé que cette condition soit respectée et je crois que nous avons accédé à cela. Deuxième aspect, il y a des accusés qui ne sont pas là et n’ont pas reçu ces ordonnances de renvoi. Ils doivent avoir accès ou les notifiés l’ordonnances pour qu’ils sachent que l’audience criminelle a commencé et qu’ils viennent pour se défendre contre leurs accusateurs. De peur d’être condamnés par défaut », a précisé l’avocat.
Il faut signaler que plusieurs personnes dont les membres du FNDC avaient été interpelées après les violences qui avaient émaillées le double scrutin législatif et référendaire des 22et 23 mars à Nzérékoré. Les violences avaient secoué la préfecture faisant plusieurs morts et d’importants dégâts matériels.
Jean Kouloubo KALIVOGUI, correspondant régional en Guinée forestière pour Actuguinee.org