Non à la falsification de la mémoire collective
le 25 janvier 1971, il n’y a pas eu 80 guinéens pendus mais huit (8) pendus dont la culpabilité avait été établie pour avoir contribué en bonne intelligence avec l’ennemi, à assassiner plus de 360 guinéens (dont des femmes et des enfants) le 22 novembre 1970. Pour le cas de la capitale Conakry, il y a eu 4 pendus: 2 malinkés (Magassouba Moriba et Kara Keita) et 2 peuls (Baldé Ousmane et Barry 3).
Aux yeux du peuple du 28 septembre, ces cadres méritaient d’être punis pour avoir voulu jeter aux chiens cette dignité reconquise. Le peuple lui-même n’avait-il pas crié «les traîtres, au poteau ! » ? Ceci peut paraître cruel aux yeux de ceux qui ont perdu leurs proches, j’y compatis très sincèrement! Mais pour l’opinion nationale de l’époque, la révolution a fait ce qu’il fallait pour défende l’honneur de la République.
Car Dieu seul sait ce qui serait arrivé au peuple ce jour-là, si l’agression portugaise avait réussi.
Donc Il ne sert à rien de décupler un bilan déjà trop lourd. Puisque huit guinéens pendus, c’est 8 pendus de trop même s’ils étaient pas tous innocents. Donc cette exagération macabre est un jeu cynique qui n’honore personne, encore moins cette fabrication de fausses preuves dans le but de choquer l’opinion.
La tendance devrait être à la refondation de la Nation, qui passera par une conférence nationale souveraine, c’est à dire par la manifestation d la vérité historique. Car toute initiative sur la base d’un mensonge d’État serait un château de cartes.
Pour la République et pour la Nation!