Guinée : L’ambigüité d’un tonitruant ministre à la rhétorique académique (SIDIME Alpha Kabinet)

 

C’est sûr que le poste de ministre est et demeure un poste politique, où le promu est tenu à faire la promotion du poste pour lequel il est nommé. Avant qu’il ne soit nommé au poste de ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, Gassama Diaby faisait le plein de tous les médias de la ville de Conakry.

A tel point qu’il a fait pointé le doigt du pouvoir sur lui pour le porter à la tête de ce département de tutelle. Sûrement, il aurait vu ses attributions en qualité de celui qui doit faire la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques en Guinée.

Qu’à cela ne tienne, le ministre lui-même, en tant que cadre aguerri, devrait se dresser des attributions pour la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques.

Mais, le constat est d’autant plus amer pour un ministre de la république qui agit comme s’il animait une ONG de défense des droits de l’homme et des libertés publiques. Cela sous-entend que Kalifa Gassama Diaby n’a rien compris de sa mission ministérielle, lorsqu’il se met à baver sur le gouvernement dans l’équipe de laquelle il évolue et il se blanchit.

Au su et au vu de l’opinion publique guinéenne voire même internationale,  Kalifa Gassama est opposant. Il évolue et soutient l’opposition guinéenne dans ses élucubrations. Lors de l’une des marches dites pacifiques des opposants, Kalifa Diaby s’était même assimilé aux manifestants pour leur montrer que la marche est bel et bien inscrite dans les annales des lois de la nation. Et qu’elle est même consacrée par notre Constitution.

Gassama vivrait certainement sur la planète MARS pour ne pas connaitre les marches dites pacifiques en guinée !

Au jour d’aujourd’hui, le ministre de la république ne sait plus où donner de la tête. Il est partout et nulle part.

A voir si un jour il ne va pas démissionner pour transformer son ONG de défense des droits humains en une institution de défense. Ce qui n’est pas impossible. Car, tout semble prévisible chez Gassama qui semble porter tous les problèmes de l’opposition guinéenne sur son dos.

Avec ses théories de démocratie, l’homme ne dit rien si un agent des forces de sécurité meurt ou est blessé par les jets de pierres des manifestants. Mais dès lors qu’un manifestant est mort, blessé ou pris en flagrant délit de fait, Kalifa Diaby Gassama sort de toutes ses réserves pour s’exploser comme bon lui ressemble.

Suite aux bavures d’un élu du peuple sur un citoyen et à domicile avec emploi des coups et blessures, injures publiques et menaces ont été les faits saillants à l’actif du député Ousmane Gaoual Diallo de l’UFDG pour dit-on, une affaire de véhicules qui devrait être réglée autrement, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, M. Khalifa Gassama Diaby a fait une sortie médiatique controversée ce mercredi 5 Août 2015 dans laquelle, il a sans ménagement, ni commune mesure, fustigé cette attitude des limiers guinéens qui seraient en train de rechercher le député à la ceinture noire de la boxe.

Par son excès de zèle quelque peu orthodoxe, le chercheur d’image a étonné plus d’un sur les antennes de RFI ce matin. M. Khalifa Gassama Diaby, habitué des faits controversés depuis son parachutage dans l’équipe du gouvernement du Pr. Alpha Condé en qualité de ministre, tente de nouveau à cautionner certains dérapages affectant la solidarité gouvernementale.

Une de ses dernières sorties remonte sur une décision du CNC dans l’affaire dite Mandian SIDIBE où l’incompréhensible ministre a invité le journaliste Mandian Sidibé à saisir la Cour Suprême contre Mme Martine Condé, Présidente de ladite institution de régulation d’alors.

La seconde bêtise à la marche de l’opposition dite radicale du 2 Mai 2013 suite à laquelle, il s’est rendu à la CASSE pour flétrir, selon lui,les contre-manifestations qui, dans ses propos, ne sont pas conformes aux principes démocratiques.

Excédé par ses propos malveillants et indignes d’une autorité ministérielle, Gassama Diaby a échappé bel au lynchage des jeunes de ce bled réputés favorables au président Alpha Condé.

Revenant à cette idiotie récente avérée, comment donner raison à un élu du peuple qui porte main sur un citoyen jusqu’à le blesser et proférer des injures et autres menaces ?

Ou bien ce citoyen n’a-t-il pas le droit à la vie et à la paix ? Et vouloir le blesser dans sa chair ou l’humilier devant sa famille, n’a pas bénéficié d’un cadeau ce matin sur RFI. C’est le ‘’délinquant’’, l’agresseur qui est protégé par notre ministre dit des Droits de l’Homme !

Sacré ministre d’une incompréhension notoire à la rhétorique académique où est passé votre cours de Droits reçu en 1ère année ?

Ces attitudes inconstantes et récurrentes ont amené plus d’un observateur avertis à se poser la question de savoir si ce nommé Gassama Khalifa Diaby fait distinction entre sa mission de dépositaire de l’autorité publique et son statut d’animateur d’ONG de la société civile.

C’est fort de ce constat, que des observateurs de la scène politique estiment aujourd’hui que Gassama Diaby faillit à sa mission et qu’il s’ignore éperdument comme membre du gouvernement.

Car, ses agissements anodins prouvent à suffisance, dit-on, l’immaturité et la méconnaissance des droits et devoirs fondamentaux de la responsabilité d’un commis de l’Etat.

Au Pr. Alpha Condé, de revoir, même s’il le faut, de réviser son équipe gouvernementale, en voyant s’il peut garder celui avec lequel l’amour n’est plus des plus parfaits suite à des sorties ionisantes par voie de presse. C’est pourquoi, certains de nos ministres n’aiment pas entendre parler d’un chargé ou un conseiller en communication dans leur service.

SIDIME Alpha Kabinet

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