L’engagement des cadres, militants et sympathisants du parti au pouvoir est sans équivoque. Depuis 2013, ils ont été sur tous les fronts de bataille pour assurer la victoire de leur parti. De nuit comme de jour ils se mettent à la disposition des structures du parti pour remobiliser les populations autour des idéaux du parti. Malheureusement comme on aime à le dire, ce sont les enfants du cordonnier qui sont les plus mal chaussés du village. Aujourd’hui ces braves militants et cadres qui ont tout donné au parti n’ont que mépris et dédain comme récompense.
Les cadres et les militants qui sont disponibles et qui travaillent réellement pour le parti n’ont jamais été récompensés. Ils sont tout le temps ignorés lorsqu’il s’agit de récompenser. Mais à cause de leur conviction et de leur engagement, ils préfèrent prendre leur mal en patience pour ne pas mettre en exergue les problèmes qui minent le fonctionnement du parti à Kindia. Ces hommes de l’ombre qui sont à la base de tous les travaux techniques, de sensibilisation et de mobilisation ne sont jamais cités lors des victoires.
La récente apparition médiatique faite à la paillotte au nom des cadres et militants de Kindia prouve à suffisance ce mépris et ce manque de considération dont ils sont victimes. On organise une remise de satisfecit pour le travail accompli lors des élections présidentielles. Une liste de 27 personnes élaborée à souhait qui ignore les véritables artisans de cette victoire. Aucun cadre des structures du parti, aucun responsable ne figure sur cette liste, ce qui n’a pas tardé à irriter leur courroux.
En réalité à chaque élection les ressortissants viennent envahir le siège pour apporter leur soutien au parti. Ils prétendent être les seuls capables de mobiliser les militants, ce qui est contraire à la réalité. Ils ne viennent jamais dans leurs localités en visite de courtoisie donc ils sont mal connus des populations. Quand ils arrivent maintenant ils s’accaparent des postes du directoire et phagocytent les responsables locaux qui deviennent de simples marionnettes.
Le double scrutin de mars 2020 a connu un directoire de campagne fantôme. Le siège a évolué en orphelin et Dieu seul sait dans quelles conditions les structures techniques ont fonctionné. On n’ jamais annoncé ce que le parti a mis à disposition pour la campagne. Matériels et argent font l’objet d’une gestion opaque.Ilssont gérés au gré des ressortissants, toujours Présidents des commissions techniques du Directoire de campagne.
La dernière présidentielle a été d’une opacité particulière car le Directoire de campagne, au lieu d’être au siège du parti a été placé dans un motel. Militants et responsables avaient de grosses difficultés de le rencontrer. Il s’en est fallu de peu que cette situation dégénère car les militants qui sont perpétuellement à la tâche ne comprenaient plus rien de la façon dont ils étaient traités. On a l’impression d’avoir à faire à une ONG car, cette association n’est pas structurelle. Ses membres sont habilités bien évidemment à parler des problèmes de leur préfecture mais, ils ne doivent pas se substituer aux cadres et responsables du parti. Malheureusement depuis 2013, ce sont eux qui gèrent les fonds, ce sont eux qui sont promus à des postes de responsabilité.La faiblesse des trois secrétaires généraux est à déplorer car, ces derniers ne mesurent pas l’immensité de leur responsabilité et l’intégrité de leur personnalité. C’est pourquoi ils sont transformés en simples marionnettes au service de cette association, à cause des cadeaux empoisonnés qu’on leur donne souvent.
La liste des récipiendaires qui a été déposée n’incarne pas la réalité sur le terrain. Au cours de cette campagne, il y avait trois types de militants :
- Les militants engagés qui agissent par conviction ;
- Les militants qui sont venus pour chercher de l’argent ;
- Et ceux qui sont venus pour avoir des postes de responsabilité.
Les vrais militants engagés perdent doublement car, ils n’ont ni argent, ni promotion. Et c’est la troisième catégorie qui vient réclamer à Conakry la paternité de cette victoire. C’est réellement dommage ! Si la Direction Nationale du parti ne prend pas des mesures responsables pour punir de tels actes de nuisance, les militants, responsables et cadres du parti à la base sont très courroucés par ce qu’on les fait subir. Puisque le chef de l’Etat a promis de gouverner autrement, il est temps de mettre hors d’état de nuire ceux qui se servent du parti et non de le servir.
Nous y reviendrons !
