Guinée /Education : Des mesures scandaleuses qui alourdissent le système (Opinion)
On ne finira jamais de parler de la gestion chaotique qui prévaut au département de l’Enseignement Pré universitaire et de l’Alphabétisation.
Depuis l’arrivée d’Ibrahima Kourouma, une véritable métamorphose s’est opérée dans le fonctionnement de ce ministère. On se demande si ce ministre est venu faire fortune ou s’il est venu qualifier notre système éducatif qui a besoin de véritables réformes. Dans les faits, on comprend aisément que le souci premier qui anime ce ministre est de se faire l’argent en quantité et mépriser manifestement le système.
-De la gestion des examens : depuis quelque temps on note un changement dans ce processus, qui centralise tout au niveau du département; les cartes d’identité des examens, les fiches de tables, les photos et les diplômes etc. Ces mesures ont fini par marginaliser les IRE et DPE qui ont désormais un faible impact sur ces examens.
Les diplômes dits sécurisés et autres accessoires constituent une véritable manne financière qui aurait pu servir à financer en partie certaines dépenses liées aux consommables des examens.
Mais hélas tout est facturé au compte de l’Etat, et aucune justification n’est faite au sujet de ces montants que réclament avec insistance le département. Selon notre source, on continuerait à discriminer les délégués du BEPC par rapport à ceux du baccalauréat. Cependant les délégués du BEPC courent plus de risques que ceux du baccalauréat. Ils ne reçoivent que le simple transport et la prime de surveillance contrairement à ceux du baccalauréat qui ont en plus de ce qui est noté pour le BEPC, reçoivent des frais pour assurer leur mission.
C’est ce qui expose souvent ces délégués à certains désagréments détestables parfois même déplorables pour un cadre en mission. Et les examens sont la seule période où les enseignants engagés et disponibles méritent d’être récompensés mais au dire de notre informateur qui exige l’anonymat, certains sont choisis contre une caution qu’ils doivent payer après perception des primes de travail. Cette pratique serait monnaie courante surtout au niveau des IRE où certains cadres indélicats en font un fond de commerce. Il est temps que le département mette fin à de telles pratiques irresponsables et à châtier les coupables.
-Jadis le vivier du sport dans notre pays se trouvait dans les établissements scolaires. C’est là où l’on détectait les talents pour faire l’honneur de la nation. On se souviendra du célèbre Hafia qui a été le produit des compétitions scolaires et universitaires.
Aujourd’hui nous sommes en face des cadres qui ne veulent pas de la promotion du sport en Guinée. Chaque année les enfants payent avec enthousiasme la contribution parentale dans laquelle sont puisées les ressources pour les compétitions préfectorales, régionales et nationales. Il est vrai que l’épidémie de fièvre à virus Ebola a pénalisé la pratique du sport dans notre pays mais, il ya que les fonds levés pour ce sport sont détournés à des fins personnelles. Ce qui fait que les enfants sont privés de cette activité au niveau régional dans tout le pays pourtant, c’est une occasion de raffermissement des liens d’amitié entre les jeunes de nos différentes préfectures.
Le département n’a qu’à prendre ses responsabilités par rapport à un tel boycott généralisé de cette activité au niveau du scolaire car, l’enseignement supérieur a quant à lui gagné son pari en organisant ses compétitions.
-C’est possible que l’on agisse contrairement aux instructions du chef de département mais, lorsque certains cadres se disent intouchables ils se livrent à des excès imputables dans ces conditions au ministre parce que il est le seul à les proposer aux postes de responsabilité.
Pour donner plus de clarté et de lisibilité dans ce département, il serait souhaitable que certaines mesures soient revues pour délester le processus des examens et corriger les inégalités de fait.
En tout cas Dr. Ibrahima Kourouma est et demeure le seul responsable de tout ce qui se passe dans son département.
Diakité Kalilou, Enseignant