Les Mutuelles financières des femmes africaines (MUFFA) servent à conscientiser les femmes et lutter contre la féminisation de la pauvreté, les aider à être autonomes, à jouir de leurs droits, mais également à leur assurer de meilleurs conditions de vie en leur facilitant l’accès aux crédits.
Les MUFFA sont composées en Guinée de 29 agences de nos jours et comptent soixante-cinq mille femmes adhérentes. La ligne de crédit qui leur est accordée tourne autour de 65 milliards de FG.
C’est pour absorber ce montant et lutter pour l’autonomisation de la gent féminine que ces MUFFA sont créées dans les communes et préfectures du pays. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné partout comme prévu. Dans certains coins du pays, des ministres originaires du bled ou parrains de localités, s’en sont mêlés, dans l’optique d’aider à mieux s’approprier cette occasion d’en finir avec la pauvreté des femmes.
Par contre, dans d’autres zones, ce sont les mêmes qui sont à l’index. Incroyable !
A Gueckédou, l’ancien ministre de l’Agriculture puis du Commerce, Marc Yombouno, est taxé de récupération et de favoritisme suite à la création d’une MUFFA parallèle dite de relais. Considérée par ses détracteurs comme une association écran visant à mettre en coupe réglée le milliard de FG accordé à la localité.
En attendant d’en savoir plus dans cette affaire qui éclabousse le ministre Yombouno, l’on est en droit de se poser des questions du genre: Est-ce avec la complicité de la banque Afriland First Bank qui s’investit au quotidien dans le développement des communautés en apportant du soutien aux laissés-pour-compte du système bancaire ? Pour le moment, le conseil d’administration de la MUFFA de Gueckédou, jugé rigoureux, est soigneusement écarté au profit de cette fameuse mutuelle dite de relais. Car, jusqu’ici, la MUFFA originelle de Gueckédou n’a bénéficié que de 100 millions de FG, au lieu du milliard annoncé. Or, 100 millions, c’est assez dérisoire pour accroître la capacité financière des démunies en leur facilitant l’accès au crédit et développer leur esprit d’épargne.
A Gueckédou, ça sent plutôt avoir intégré les campagnes de favoritisme au processus de développement préalablement formulé. Au lieu de servir à la cause des femmes mutualisées comme le veut également le chef de l’Etat, l’argent est introuvable. Quelle destination ont-ils donc pris les 90% du montant annoncé? Les 900 millions ont-ils été engloutis dans des affaires méconnues des femmes de Gueckédou ?
Toujours est-il que la MUFFA originelle exige que lumière soit faite sur la gestion de cet argent. A suivre ! .
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