El hadji Moussa Camara à propos de la gestion ‘’autoritaire » du premier imam de la grande mosquée de Kankan : « Il n’a limogé personne et il n’a nommé personne ! »
http://Actuguinee.org / Karamo Bengaly Kaba, le premier imam de la grande mosquée de Kankan et secrétaire général de la ligue islamique régionale est sévèrement critiqué pour ses prises de position face aux multiples sanctions infligées à certains imams dans la région.
C’est le cas de la grande mosquée de Siguiri où les fidèles restent divisés autour du mode de désignation du successeur du premier imam qui était en même temps le secrétaire général de la ligue islamique préfectorale, El hadji Sory Magassouba décédé en août 2020.
Son dauphin direct officiellement installé pour assurer la relève sera destitué un mois plus tard et remplacé par un conseiller de ladite mosquée.
Karamo Bangaly Kaba est accusé d’avoir joué un rôle clé dans ce changement de procédure.
Au cours d’un point de presse ce mardi 06 juillet, le secrétaire général de la ligue islamique préfectorale de Kankan, El hadji Moussa Camara a mis l’accent sur la neutralité et le professionnalisme dont a fait preuve son chef hiérarchique: « KaramoBangalyKaban’estpourrienparrapportauchoixdeHarounDoumbouyacommepremierimametsecrétairegénéralde la ligueislamiquepréfectoraledeSiguiri. Lesgensl’accusent à tord. Il n’alimogé personne et il n’a nommé personne ! Il n’a faitquevaliderunedécisionqui a étépriseparlepatriarcheetsesconseillersainsiquelesautoritéspréfectoraleetcommunaledeSiguiri » a-t-il soutenu.
Réaction quasi identique de Karamo Bangaly Kaba, a dépeint notre interlocuteur, concernant la radiation du secrétaire sous-préfectoral de la ligue islamique de Banankoro dans la préfecture de Kérouané.
A propos d’une éventuelle levée de sanctions pour sept imams dont un radié et six autres suspendus de leurs fonctions, pour avoir manifesté dans la ville de Kankan contre l’interdiction de prières collectives nocturnes, lors du mois de carême passé, El hadji Moussa Camara s’est réservé de tout commentaire en attendant dit-il, d’examiner le sujet avec l’ensemble de ses collègues. Il précisera tout de même que cette décision d’interdiction de prières collectives nocturnes n’a été nullement une invention de la ligue islamique préfectorale mais plutôt du Gouvernement.
« Notre religion qu’est l’islam ne nous autorise pas de contester une décision des autorités. Les grèves et autres types de manifestation sont des principes de notre jeûne démocratie mais pas de l’islam ».
El hadji Moussa Camara a en fin appelé les musulmans à bannir les diffamations et à promouvoir la paix et l’amour du prochain.
De Kankan, Mamadi CISSE correspondant Haute-Guinée