Dossier Etat guinéen-BSGR : Coup d’œil dans le rétroviseur d’une affaire qui a défrayé la chronique
Ibrahima Sory II Touré, autrement appelé IST le libérateur est un juriste de formation, mais aussi un journaliste et analyste des questions minières en République de Guinée. Il a été kidnappé puis séquestré pendant sept mois dans l’affaire BSGR, l’entreprise du milliardaire franco-israélien Benny Steinmetz où il occupe les fonctions de Vice-président de la filiale guinéenne, chargé des relations extérieures. C’est en qualité de citoyen guinéen qui a son mot à dire sur la gestion de la chose publique qu’il répond aux questions de notre rédaction.
Bonjour IST, le Libérateur ?
Bonjour.
Merci de vous prêter à nos questions sur l’affaire BSGR.
Volontiers, mais je précise que je vous répondrez ici en ma qualité de citoyen guinéen.
Pourriez-vous nous parler de la genèse de cet imbroglio autour du mont Simandou ?
Ecoutez, le malentendu sur le simandou est né au lendemain de la prise de pouvoir par Alpha Condé. Puisque, jusque-là, les gouvernements de Dr Ahmed Tidiane Souaré,de Kabinet Komara et de Jean-Marie Doré ont tous approuvé la relation de travail entre les sociétés minières évoluant sur la chaine de Simandou, d’un côté la société BSGR sur les blocs 1 et 2 et de l’autre Rio Tinto sur les 3 et 4. Aucune société n’a imaginé à cette époque de porter plainte contre la Guinée au sujet de Simandou. Mais ce n’est qu’à l’arrivée d’Alpha Condé que les problèmes ont commencé pour toutes les sociétés. Le secret dit de polichinelle, c’est-à-dire ce que tout le monde sait, mais personne n’en parle, est qu’il fallait trouver un bloc de Simandou en vue de récompenser les clans qui ont porté Alpha Condé au pouvoir.
Donc, trouver une partie de Simandou comme paquet d’échange pour les amis contre la victoire d’Alpha Condé. Dans un premier temps, vous vous souviendrez que le contrat de Palladino de 25 millions de dollars US, où Alpha condé et son clan sud-africain voulaient prendre le contrôle de tous les actifs miniers guinéens dans toutes les sociétés évoluant sur le territoire. Mais cette magouille en cachète conclue bien avant son arrivée au pouvoir, avait été dénoncée par toutes les forces vives guinéennes en avril 2010.
Seulement, trois mois après son élection, la deuxième option après l’échec de Palladino pour satisfaire les intérêts du clan qui a porté Alpha condé au pouvoir, c’était la concession de Rio Tinto qui était visée puisque les permis des blocs 3 et 4 étaient expirés. Il était donc question d’appliquer la loi minière sur la rétrocession des périmètres des blocs 3 et 4. Mais derrière Rio Tinto c’est l’intérêt bien compris des pays comme l’Angleterre, l’Australie, la Chine et la Banque mondiale à travers sa filiale SFI. Pour ne pas pénaliser Rio Tinto par crainte de rétrocéder le bloc 3 de Simandou, Rio Tinto et l’Etat guinéen s’étaient entendu sur le paiement de 750 millions USD. Même si le gouvernement a parlé de pénalités dues au retard des travaux.
Alors que la société Rio Tinto, elle, parle du prêt accordé à l’Etat guinéen déductible dans les taxes fiscales que la société aura à payer à la Guinée au moment de sa production commerciale sur le Simandou. La conséquence directe des 750 millions de dollars était que les blocs 3 et 4 de Rio Tinto soient désormais irréprochables et Rio Tinto s’en est sortie indemne. Dans un troisième temps, il fallait donc pour le gouvernement guinéen garder les blocs du nord de Simandou c’est-à-dire les blocs 1 et 2 de BSGR pour pouvoir récupérer quelque chose. Cette fois, tous les moyens sont bons.D’abord, il y a eu un massacre à Zogota dans l’unique but de se saisir des unités centrales des ordinateurs de travail de la société pour des fins d’enquête en faisant croire aux populations que c’est les travailleurs qui se sont révoltés, une nuit à 23 heures GMT.
Le chef du gouvernement guinéen avait promis que lumière sera faite sur l’affaire de Zogota, mais jusqu’à présent, après plus de 3ans, même aucune torche n’a été allumée. Malgré le fait que Zogota était prêt pour être exploité avec la découverte de plus de 500 millions de fer du type hématite l’équivalent du Nimba. Malgré le fait que la mine de Zogota est un don que seule BSGR avait offert à la Guinée entre 2006 à 2008 en moins de 3 ans seulement. Désormais les guinéens se sont rendu compte de l’existence de ce site en Guinée, grâce à la société BSGR.
Puisque jusqu’ en 2007, les guinéens ne connaissaient que le Nimba et le Simandou. Malgré que les blocs 1 et 2 qui ont été attribués à BSGR en 2008 à cause de son succès de découverte de Zogota, une première dans le monde minier guinéen, qu’une entreprise minière produit les résultats de ses études en seulement trois ans, contrairement à d’autres qui vont bientôt faire 20 ans sans fournir à l’Etat le moindre résultat. Malgré que ces blocs 1 et 2, les résultats d’études étaient déjà achevés et déposés chez le ministre en septembre 2011, c’est-à-dire trois mois avant l’expiration de ce permis.Malgré que BSGR était prête pour la construction du chemin de fer Conakry-Kankan avec 1milliard 200 millions de dollars US. Un projet qui pouvait redonner vie aux villes qui sont nées de l’ancien chemin de fer Conakry-Kankan à savoir : Friguiagbé, Dabola, Kouroussa et qui pouvait créer à Kankan un port sec afin de faire de Kankan la capitale portuaire pour la République sœur du Mali. Et, dans ces conditions Kankan pouvait rafler tous les marchés que la République du Mali accordait aux autres ports de la sous-région.
Malgré que la date de l’expédition commerciale de la première tonne de minerai de fer de Zogota était fixée à fin 2012 pour que la Guinée commence à empocher entre 400 millions à 600 millions de dollars US par an de recettes minières. Malgré le fait que le projet BSGR était le troisième employeur en Guinée après l’Etat, la CBG avec plus de 8000 emplois repartis entre Conakry, Kérouané et Nzérékoré.
Malgré le fait que BSGR avait mis tout en place pour le décollage économique de la Guinée à partir de Zogota et Simandou ainsi que les chemins de fer Conakry-Kankan.Malgré le fait que toutes les études étaient prêtes et que la société BSGR avait respecté toutes ses obligations contractuelles.
Malgré que tout le pragmatisme de la société BSGR dénommée société d’action et de résultat fût de mise, l’Etat Guinéen n’a pas trouvé d’autres excuses que d’arrêter les travaux. Résultat, l’Etat guinéen a attendu jusqu’en 2013, c’est à dire deux ans plus tard pour sortir des arguments de présomption de corruption pour, dit-il, récupérer les blocs 1 et 2 et Zogota déjà bouclés en matière de d’études avec plus d’un 1milliards 600 millions de dollars d’investissement.
Alors comment le nom de la Dame Mamadie Touré, est-il dans ce dossier qui connait un retard important dans la justification de la corruption dont fait allusion le gouvernement guinéen. Et quel est votre lien avec la dame Mamadie Touré ?
Je crois que cette question vous devez la poser aux magistrats du tribunal de première instance de Kaloum. Pour votre information, Cette Dame n’a jamais été auditionné par le juge en charge du dossier.Pour la dernière fois, le juge a fait le déplacement pour aller entendre officiellement Mamadie Touré aux USA, le juge se présente à elle, la Dame prend son téléphone et appelle la Présidence de la République, peu après le téléphone sonne, on apprend au juge qu’il ne doit pas l’entendre,Par ce que la Dame Mamadie est leur alliée , donc de quitter les lieux et d’aller inculper les autres à Conakry. Alpha Condé et son système ont fait l’entrave à la justice et Alpha Condé n’est pas poursuivi pour entrave à la justice, le procureur de la République ne veut même pas entendre parler. Alors que même en Argentine, le procureur de la République avait brandit la présidente Christina pour Entrave à la justice dans une affaire criminelle, le 13 février dernier.
Pourquoi la justice guinéenne est si dépendante, si soumise aux ordres de l’exécutif ?
Au tout début de cette affaire, on a vu le procureur, partir auditionner quelqu’un dans son domicile, a limage du système judiciaire Américain, en lieu et place du juge d’instruction, ce qui est illégal et contraire au système judiciaire guinéen.Le procureur, il se déplace, il va auditionner Mamadie Touré dans une affaire pénale, à la résidence Wassou 4eme étage de la cité ministérielle, et, le procureur, ferme les yeux, il laisse Mamadie Touré repartir aux USA sans aucune inquiétude de ses propres déclarations à charge contre elle, on dirait un simple cinéma.
Même si, comme vous le savez, cette dame était venue en Guinée en février 2013 sur l’invitation de Alpha condé, pour se servir d’elle, monter leur plan environs deux (2) mois avant que je ne sois arrêté.Déterminée dans ce rôle de complot ( Alpha, Soros et Mamadie), elle a accepté d’être manipulée , de prendre de l’argent (100 000 dollars) pour mentir et de se faire passer pour l’épouse de Lansana conté. De femme d’affaires, elle prend le titre de l’épouse de l’ancien chef de l Etat pour bien embellir leur jeu. Alors qu’au même moment, Alpha Condé lui avait déjà filé aux autorités Américaines comme une des femmes qui fait partir d’un réseau qui blanchit de l’argent entre la Guinée et les USA.
Elle ne s’était même pas rendu compte en un seul, instant, qu’elle a été manipulée, tellement qu’elle allait avoir beaucoup d’argent, avoir l’humilité et, vivre tranquillement aux USA. A son tour, elle a piégé Mr Frédéric Cillins, le français, qu’elle croyait savoir comme un agent de BSGR et c’est tout le contraire.C’est elle qui a dit à ALPHA Condé de nous arrêter et de nous placer en détention. Ainsi, Issiaga Bangoura et moi-même, nous avons été arrêtes les 16 et 18 Avril de manière arbitraire (sans plainte, sans aucun mandat) et mis à la maison centrale pendant près de 8 mois de détention illégale et de l’arrestation arbitraire.
Les enjeux de nerfs et de combats d’intérêts étaient que :Georges Soros, le milliardaire Americain et,Isralien voulait en découdre avec le patron de BSGR , Benny steinmetz,le milliardaire franco-Israélien.Alpha Condé à son tour, veut satisfaire les intérêts du clan qui l’a porté au pouvoir. Et,Mamadie veut en finir avec moi, parce qu’elle est rongée par la jalousie de grands foyers africains Fadenya.
Beaucoup de personnes disent que votre sœur était une épouse de feu le général Lansana Conté… Qu’en dites-vous ?
C’est l’absurdité la plus absolue dans cette affaire, le fait que Mamadie, poussée par le gouvernement s’est déclarée après la mort de Conté qu’elle a été la femme de ce dernier. Peut-être que c’est Alpha Condé qui était le parrain de ce mariage. Eh bien, c’est ridicule !Ça a été un plan, je pense, de salir la mémoire de feu Lansana Conté qui est le frère d’armes de notre père.Je dis et précise, ici qu’il n’y a aucun lien de mariage entre Lansana Conté et Mamadie Touré, ni coutumier, ni religieux, ni civil, entre Lansana Conté et Mamadie.
Il ne saurait même exister ce genre liens entre ce père et fille.Si elle dit qu’elle a été mariée en 2000, il faut se demander quel jour, où et dans quelle mosquée, dans quelle mairie avec quel officier d’Etat civil ou avec quel Imam et en présence de quelles familles Touré et Conté? Un mariage sorti de quelles ténèbres ?
Se marier avec un mort, je n’ai jamais vu ça.Toutes les religions monothéistes du monde respectent le mariage qui est une institution sacrée, c’est Mamadie qui ment avec ça, c’est de la poisse ça ! Je crois que le spectacle a longtemps duré. Alors, pour ceux qui ne le savent pas, de l’histoire de conté et de notre famille, je vais leur parler un peu comment cette dame Mamadie et sa bande ont construit un empire de mensonge et de déshonneur autour de notre famille en détournant le résultat du travail fait par mon père et ma mère Hadja Fatoumata Conté, a Sambailo dans la préfecture de Koundara.En effet, le président Sékou Touré avait senti la fin de son pouvoir. Les personnes les plus averties l’ont fait savoir qu’il va être remplacé par un soldat, mais un haut gradé de l’armée. Donc, Sékou Touré a demandé à ce que tous les militaires du grade supérieur puissent rejoindre les zones frontalières. Mon père était sous-préfet à Sambaillo à la frontière du Sénégal entre 1982-1985.
Et, c’est dans cette localité que le groupe de Conté, alors colonel, s’est retrouvé. Mon père, tout heureux avait demandé à son frère Lansana Conté avec lequel il a fait la guerre à Bissau et en Angola de rester dans la maison parce, que comme vous pouvez le comprendre, il n’y avait vraiment pas d’infrastructures pour pouvoir loger les officiers à Sambailo. Conté est donc resté dans la maison de son amis sous-préfet et, c’est ma mère Ntouma Conté, la première femme de mon père que Lansana appelait sagement ma sœur, qui faisait tous les travaux culinaires pour Lansana Conté pendant près de deux ans.
C’est de Sambaillo que le colonel a rejoint la famille de Mme Henriette conté en 1982. Ironie de sort, cette Mamadie qui raconte dans la rue quelle est l’épouse de Lansana,est née à Béhanzin, à Conakry en 1982, l’année à laquelle le colonel Lansana Conté a célébré le mariage à Boké avec Mme Henriette Conté, devenue plus tard, la Première dame de Guinée du 3 avril 1984 au 22 décembre 2008. Lansana conté connaissait par cœur tous les prenoms des enfants de mon père avec lesquels il a séjourné à Sambailo.
Donc, il les considérait tous comme ses propres enfants. Donc, c’est mon père et ma mère qui ont protégé Lansana Conté avant son avènement au pouvoir. Si, Sékou Touré voulait se retourner contre quelqu’un, c’était bien ma famille, c’est-à-dire, mon père et de ma mère. En 1985 le colonel Diarra Traoré avait préparé une tentative de coup d’Etat.
Dans sa démarche, il a décroché tous les proches de Lansana Conté. Donc, mon père a été admis à la retraite anticipée en 1985. Il a rejoint Conakry. Il s’est battu pendant plus de 16 ans pour rechercher son frère d’armes Lansana Conté, mais impossible. A Dubréka, c’est une de nos grandes sœurs, en l’occurrence Yarie qui est mariée là-bas. Un jour, celle-ci a aperçu le cortège de Conté de passage, c’était en 2002.
Elle a couru derrière le cortège en scandant en langue sussu N’Ba, N’Ba, c’est-à-dire mon père, mon père. Puisque tous les enfants de notre père qui étaient à sambaillo appellent Conté, papa. Soudain Conté s’est arrêté et s’est mis à demander à notre grande sœur Yarie, pourquoi tu m’appelles père, moi je ne te connais pas… Vous êtes notre père, je suis la fille de lieutenant Mamadouba Touré, sous-préfet et ma mère c’est N’Touma Conté, votre sœur à Sambailo, réponds notre sœur. Ce jour-là, ma sœur Yarie n’a pas dit le nom de sa vraie mère puisqu’elle sait que Conté ne connait pas sa mère. Ah, oui c’est vrai, répond Conté ! Mais je vous ai beaucoup recherché, où vous êtes ?
Ma grande sœur a commencé à mentir pour dire au président qu’elle n’a pas de maison, qu’on les a mis dehors faute de frais de loyer. Le président Conté a ordonné au préfet d’aller remettre la clé de l’une des quatre villas qu’il a construites pour ses enfants, en attendant, puisque Yarie aussi est sa fille.
Conté vient quelques semaines plus tard, il découvre que ma sœur Yarie n’avait rien dans la maison sinon que de vieux meubles des années 60. Le président ordonne de sortir tous ces vieux meubles.Il a offert une fortune, de quoi acheter de meubles et une voiture pour ses déplacements. Quelques mois après, Conté revient voir l’état de la sœur Yarie. Car, jusque-là, celle-ci n’avait informé aucun élément de la famille puisqu’elle voulait profiter toute seule. La déception de conté fut grande, puisqu’il a vu que Yarie n’a presque rien acheté, et, elle a fait disparaitre tout cet argent. Cette fois, il a décidé de convoquer tous les autres enfants de son ami. « Je veux les voir tous ici le mois prochain », dixit Conté. Ma grande sœur Yarie n’est pas passée par quatre chemins.
Elle a sélectionné tous les enfants de sa mère. Et vint Mamadie, l’avant-dernière fille du père et dernière du côté de sa mère, en compagnie de tous ses autres frères et sœurs ainsi que de leur mère Nanaba Keita,la deuxième femme de notre père. Mais, il se trouve que le président ne les connait pas parce que n’ayant pas été à Sambailo avec lui.Le président leur a demandé ou est Youssouf Touré (mon grand frère qui était le petit de Lansana Conté à Sambailo) que le président connait très bien. Comme Youssouf n’est pas l’enfant de leur mère, ils ont déclaré que Youssouf est mort. Le président demande où est Yalakhan, ma grande sœur qui s’occupait des tâches ménagères de Conté à Sambailo. Là aussi, ils ont déclaré que celle-ci est morte, alors que Youssouf et Yalakhan vivent jusqu’à nos jours, ils n’ont jamais bénéficié même un petit bonbon de la part de Lansana Conté durant les 24 ans de régime de celui-ci, parce que, le Président Conté ne sait jamais rendu compte de leur existence.
Le Président Conté a insisté lors de cette rencontre, pour connaitre le prénom de l’un des fils qui a terminé ses études à l’université au moins pour qu’il puisse l’aider. Et, comme parmi eux, il n’y avait aucun universitaire, ces gens-là ont répondu qu’aucun des fils du père n’avait fini l’université. Pendant que moi, à cette période, j’étais déjà diplômé en Droit public et j’avais mon Deug à la Faculté des lettres et sciences humaines. Je passais tout mon temps à enseigner dans les écoles privées et, dans les agences de communication pour me faire connaitre et avoir de quoi amener en famille.Tous ces scénarios se sont passés sans les moindres soupçons du père qui avait rejoint l’armée lors de l’agression rebelles en 2001.
Mon père était basé à Matam corniche et passait de nuits au bord de la mer entre les roches sous les moustiques avec mon frère Youssouf (volontaire pour défendre sa patrie) et, dès lors, Youssouf a été engagé dans l’armée. Si Mamadie déclare qu’elle a été mariée avec Conté en 2000 alors que mon père n’avait fait son retour à la maison qu’en fin 2002, je me demande donc, avec quelle famille. Quelqu’un qui est complice de la mort de son propre père par ce que ne voulant pas que lansana conté n’exprime son profond regret devant le père au sujet des enfants de ma mère, peut épargner qui d’autres devant l’argent ?
C’est pourquoi, ce n’est pas étonnant qu’elle prend de l’argent, usurpe le titre de la femme du Président de Guinée et, même de la Sierra Leone dans le mensonge, puisque c’est ce qui se dit, cette dame peut faire n’importe quelle chose pour de l’argent. C’est pourquoi, je l’invite à dire la vérité au peuple de Guinée, si elle sait que, elle a l’ADN de notre père. Mais si elle ne le fait pas, je vais pouvoir exhiber au monde entier les preuves de son mensonge.
Avait-elle une influence sur les décideurs à l’époque de Conté ?
Commencez par savoir qu’elle avait quel statut et quel titre pour parler de son influence. Quelqu’un qui n’a pas le CEP (Certificat d’études primaire élémentaire) et qui a acheté un faux diplôme de Baccalauréat guinéen. Quelqu’un qui n’est pas ministre, ni secrétaire générale; qui n’a aucun parent ministre, aucun oncle, aucun parent dans le gouvernement voire dans les petites directions techniques.Quelqu’un dont la maison familiale située à 200 mètres de l’aéroport de Conakry (la maison de son père où nous sommes tous nés) est une ruine Où les gens ne mangent de la viande que le jour de L’aïd, alors que il aura soufi simplement de devenir la femme d’un simple directeur pour que la situation change économiquement pour ses parents, ses frères et sœurs, alors que les nôtres étaient aux transports en commun made in guinea. Quelqu’un dont certains de ses oncles qui (sont d’ailleurs des intellectuels chevronnés), sont restés au chômage depuis que Lansana Conté est arrivé au pouvoir jusqu’à présent ils n’ont pas pu avoir de poste pour travailler. Comment elle peut être influente ?
Elle n’est pas la femme du chef. Elle n’a fait que mentir pour bénéficier de la récompense que Lansana conté doit à mon père et, ou à ma mère du fait de leur soutien au Président à Sambailo.
Après avoir passé 7 mois en prison par la volonté du gouvernement guinéen, que comptez-vous faire maintenant pour que vous soyez dans vos droits ?
Tout d’abord, je vais vous dire quelque chose qui va vous faire étonner. Malgré tout ce que s’est passé dans cette affaire, si je vous dis que l’Etat Guinéen n’a fait que faire un simulacre de procès, jusqu’à présent il n’y a jamais eu une action officielle de plainte en justice contre la société BSGR, en République de Guinée. Le ministère public n’a fait que porter plainte contre ses enfants, c’est-à-dire Issiaga et moi.
Et, c’est pourquoi j’ai porté plainte contre mon pays au tribunal de la Cédéao et le dénouement de cette plainte est très proche.J’ai voulu porter un message fort pour que ce gouvernement arrête d’arrêter arbitrairement les nobles et paisibles citoyens guinéens.Vous savez que j’ai été arrêté arbitrairement et détenu illégalement sans mandat, sans plainte, ni convocation pour une infraction dont je n’ai pas qualité de commettre : la corruption. Je n’ai jamais été ministre en Guinée, jamais été secrétaire général. Si la justice guinéenne était une justice Républicaine, je n’aurais même pas fait une heure de détention, mais il a fallu près de 8 mois pour sortir de la maison centrale. En Guinée, s’il faut parler de la justice, il y a un ministère de Justice. Mais pas de justice et, il y a très peu de magistrats, mais beaucoup de mécaniciens, j’appelle mécaniciens, les magistrats sous les ordres de l’Exécutif.
Pour revenir à cette histoire de justice, ma femme fut interpelée avec moi-même. Du coup, elle a subi une fausse couche. Il a fallu l’aide de l’ambassadeur de France en Guinée pour l’épargner de cette situation.Alors que la femme de mon collègue Issiaga Bangoura,enlevée par les mêmes agents, a passé trois nuits avec des bandits de grand chemin en détention provisoire dans les locaux de la Police judiciaire. Quelle scène d’humiliation ! Moi, j’étais gardé par les agents de la Présidence, chargés de la lutte contre le grand banditisme pendant 8 jours. On m’a conduit en prison pour près de 8 mois.J’ai fait la prison pour un rien.
Ce qui est en invraisemblable, c’est que l’Etat guinéen n’a aucune plainte officiellement contre BSGR. L’Etat guinéen et ses magistrats sous ordres qui ont décidé d’enfermer ses propres fils, c’est à dire Issiaga Bangoura et moi-même pour des motifs d’inculpation qui ne nous correspondent même pas, puisque nous n’avons pas qualité.Après plus de 2 ans, le temps d’enquête est clos. Le juge n’a aucun élément à charge dans le dossier, le dossier est vide. L’infraction de corruption est impossible et le juge peine à clôturer le dossier pendant que les délais légaux sont clos.
Certaines personnes disent que votre société a acheté le Simandou à 165 millions de dollars ?
Tout d’abord, c’est faux, cet argument a été placé gratuitement par Alpha Condé en vue d’emballer le soutien de la population dans son plan contre BSGR. II sait bien que le concept « acheter un site minier » n’existe pas dans nos lois en Guinée.En Guinée, ce qu’il faut comprendre,c’est que le niveau de recherche géologique est de 200 millième.
Donc, à ce niveau, il y a là aucune possibilité de voir de très près les substances dont on recherche.Les millions de dollars dont vous parlez, et c’est même plus que çà, c’est ce montant qui a permis de financer les opérations de recherches, de sondages et de forages, mais aussi les salaires et autres traitements des travailleurs. Jusqu’à ce que BSGR est parvenu à sortir ce site de Zogota avec la découverte de plus de 500 millions de tonne de fer, de quoi développer toute la région forestière. Et, dans la lancée, ces résultats ont permis d’entamer les travaux sur Blocs 1 et 2 de Simandou.
Au moment où BSGR travaillait avec succès dans ses blocs, tous les gens qui décident aujourd’hui, au nom de le Guinée, étaient en aventure.Au lieu d’écouter les conseils de professionnels, ils se mettent à prendre des décisions comme si l’Etat n’était pas une continuité. Et, à accompagner les gens qui n’ont autre objectif que de conserver, je dis bien conserver, les ressources minières guinéennes jusqu’en 2050.Demandez à la société Rio Tinto combien elle a payé dans les travaux de recherches à Simandou de 1997 à nos jours, bientôt 20 ans.
Ils sont à près de 3 milliards de dollars payés sans achever les recherches, ni même présenter les études de faisabilité à la Guinée. Et, le président Alpha Condé a tellement répété au monde entier que Rio Tinto devait commencer l’exploitation commerciale de Simandou en 2015, j’ai eu envie de dire au président Alpha condé, de consulter les anciens ministres des mines de Guinée, de Dr Alpha Mady Soumah à Dr Louncény Nabé en passant par Dr Ahmed Tidiane Souaré, ces ministres-là ont encore dans leurs mémoires les nombreuses dates que Rio Tinto avait fixées en Guinée pour le début de leurs opérations de production de 2000 à nos jours, sans compter l’avant-dernière date fixée en 2015.Quel est le Guinéen qui hausse le ton pour dire qu’il n’y a rien qui se passe ?
Et dans cette impasse, aucune politique minière cohérente n’a été envisagée car, vous le savez, nous étions à 120 dollars la tonne de fer en 2009, aujourd’hui nous le sommes à 55 dollars en 2015 et qui sait ce que sera demain en 2018 ?Osons dire les choses en face.Que la Guinée est le seul perdant dans tout ce qui se passe. Donc, Celui qui vous dit qu’on peut acheter un permis minier en Guinée, c’est que lui, il ne connait pas le contexte minier de la Guinée, puisque l’on ne peut acheter que, ce qu’on l’on voit.
Votre société avait une concession sur le Simandou ?
Ecoutez ! Nous avons les permis de Simandou en décembre 2008. Nous y avions travaillé pendant près de 3 ans sans l’aide de quelqu’un d’autre. Avant l’arrivée de Vale au milieu de 2010, nous BSGR, étions à près de 3 milliards de réserves de tonne de fer prouvées.Avec l’arrivée de Vale, la réserve est montée à plus de 5 milliards, largement suffisantes pour bouter la pauvreté en Guinée puisque la tonne de fer à cette période, coutait comme je l’ai dit 120 dollars la tonne.
Aujourd’hui, la perturbation des cours sur le marché fait que la tonne soit en dessous de 60 dollars.C’est le gouvernement qui n’a pas accepté de conclure une convention malgré que les études achevées. Contrairement à la convention de Zogota qui, dès après la conclusion des études, le gouvernement de Kabinet Komara avait convoqué les parties à différents niveaux ministériels, pour conclure une convention avec BSGR dans la semaine qui a suivi le dépôt des résultats des études.
Donc, pour revenir à votre question, Zogota est sous concession et convention minière. En lieu et place des institutions parlementaires et judiciaires, c’est un comité qui formule le texte pour le retrait de ces actes alors que, sur les motifs, cela relève de la compétence du juge judiciaire. Simandou bloc 1 et 2 couvert par un permis de recherche jusqu’en fin 2011. Au lieu que le ministre Kefala Yansané ne renouvelle le permis expiré en 2011, il a sorti un nouvel arrêté en 2014 pour tuer l’ancien arrêté déjà sans vie depuis fin 2011. On peut dire ici que c’est comme quelqu’unqui sort une balle de fusil et tire sur un cadavre.En droit minier donc, le permis couvrant les Blocs 1 et 2 sont dans une situation « d’état de concession » puisque l’Etat guinéen aurait accordé une convention à VBG dès 2011.
L’Etat guinéen savait pertinemment que VBG, la nouvelle dénomination de BSGR, avait respecté dans les délais toutes ses obligations contractuelles : fin des études de tous les sites miniers, la pause de la première pierre Conakry-Kankan.Mais c’est le gouvernement guinéen qui n’a rien facilité, parce que trempé dans le besoin de récupérer coup sur coup un morceau de Simandou. Il a donc attendu 2 ans après c’est-à-dire en 2013, pour soulever les arguments non fondés sur la présomption de corruption contre BSGR.
C’est vrai que vous avez une large connaissance sur le droit, est-il possible de faire un appel d’offre sur un titre minier litigieux ?
Ecoutez, l’appel d’offre est un procédé juridique qui permet d’attribuer un marché de très grande ampleur de très gros intérêt a une entité qu’en a la capacité technique et financier de se le disposer et le construire.Quand on regarde la position juridique des sites de BSGR, il est impossible d’imaginer ce procédé, c’est un manque de hauteur de vue que de vouloir même penser à ce genre de situation.Il n’y a pas de possibilité de faire l’appel d’offre dans la mesure où, ce pour quoi on fait l’appel d’offre est connu ; les résultats sont connus sur les blocs 1 et 2 de Simandou, il y a là-bas plus de 5 milliards de réserve de fer de qualité supérieure, la mine est achevée, elle est prête pour être expédiée.Zogota est achevé et est sous concession depuis 2009. Le chantier est bouclé, il n’y a plus rien à faire sinon que de sortir la première tonne.
C’est comme si quelqu’un construit une maison pendant des années, la maison est achevée avec tous les frais et tous les risques encourus, pendant qu’il ne reste plus que l’habiter, quelqu’un d’autre vient pour dire qu’il va lancer un appel d’offre. Je me demande comment vous jugez cela vous.Si l’Etat guinéen, pas à travers sa justice, mais à travers son petit comité, pense qu’il y avait la corruption pour l’attribution des blocs 1 et 2, que les agents de Soros mentionnent comme une propriété de Rio Tinto, pourquoi l’Etat guinéen ne retourne donc pas ces blocs 1 et 2 à Rio Tinto directement, en leur disant gentiment : c’était à vous, prenez les et gardez-les jusqu’à la fin de monde ?Le comité qui a pris la décision du soi-disant retrait de permis n’a pas qualité de prendre un tel acte puisque les motifs portent sur des faits qui sont du domaine de l’infraction pénale. C’est donc le juge judiciaire qui est habilité de se prononcer et non un petit comité de revue des contrats miniers monté pour la circonstance par Alpha condé. Le comité de révision comme son nom l’indique, ne peut que réviser un permis mais, retirer çà c’est une autre chose.
Ce qui est grave, c’est qu’il n’a pas compris que cet arrêté de Simandou est dans l’emprise juridique de «l’état de concession» pour faute de l’Etat. Et que Zogota, est une concession. Un tel comportement produirait négativement des effets collatéraux extrêmement graves sur les sites de BSGR. Inutile de préciser qu’au-delà de bris de contrat,Zogota et Simandou ont couté plus de 1 milliard dollars d’investissement à BSGR et à son partenaire.On voit là que si l’Etat s’en prend à BSGR, en clair, l’Etat guinéen, Soros et Mamadie sont tous roulés dans la farine avec le seul but d’aider illégalement les clans qui ont porté Alpha Condé au pouvoir. Une chose reste claire, tant que la justice n’a pas fini, aucun appel d’offre ne sera légal.Déjà, la Guinée n’a jamais porté plainte officiellement en justice contre BSGR, mais force est de constater qu’en Guinée, c’est le ministère public qui a porté plainte contre ses propres fils : Ibrahima Sory II Touré, IST, le libérateur et Issiaga Bangoura.
A l’allure actuelle des choses, peut-on estomper toutes actions entreprises en justice dans cette affaire?
Tout est une question du talent du juge face à un dossier vide et devant l’impossibilité d’une telle infraction en étant indépendant et impartial et en refusant toute manipulation du gouvernement.C’est le juge guinéen qui est incapable de dire le droit, sinon Alpha Condéne peut pas faire de la Guinée ce qu’il pense faire d’elle.Il a fait faire disparaitre les 750 millions de dollars payés par Rio Tinto. Aucun Guinéen ne profite de çà, et personne ne sait où est parti cet argent.Sa famille a sorti clandestinement toutes les mines de fer de Forécariah, à travers une fausse société appelée Forécariah Guinée Mining via Sierra Leone sans payer aucune taxe à l’Etat guinéen. Une société fantôme qui n’est même pas enregistrée dans le cadastre minier guinéen.Alpha condé parraine le vol des mines d’or à Siguiri, à Kouroussa, à Mandiana.
Et ce secteur or est déficitaire malgré le volume de travail dans les sites. Qu’el est le procureur de la République qui a enclenché une action en justice contre ce vol à ciel ouvert ?En 2009, la société BSGR comptait plusieurs milliers d’emplois guinéens entre Conakry, Kérouané et Nzérékoré. Tous ces jeunes sont entrés chez eux aujourd’hui, sans salaire. On ne se souvient même plus du chemin de fer Conakry-Kankan à cause de son entêtement à servir ses amis qui l’ont porté au pouvoir.Pendant que, lui, Alpha Condé, chaque matin, il se fait un bonus de 1 milliard 500 millions de francs guinéens, soit 170 mille euros soit le salaire de combien de milliers des nationaux ? C’est difficile de consommer ce genre d’injustice quand on est guinéen. C’est vrai, ça fait mal ! Et, moi, je suis guinéen de père et de mère. Je suis de Forécariah, mon grand-père paternel vient de Kankan et ma grand-mère quant à elle, elle vient du Fouta dans le Timbo, la capitale théocratique du Fouta Djalon. A Forécariah, on nous appelle les Ramata-Fodé ; je crois que, ça veut tout dire. Ça veut dire que je suis un guinéen épris de paix et de justice.
Merci IST ?
Je vous remercie
Réalisée par Ibrahima N’Diaye avec aujourdhui en guinee