Département des travaux publics : la route ,l’autre priorité oubliée des autorités (Coup de gueule)
Les routes nationales du pays sont dans un état piteux, elles constituent un véritable calvaire pour les usagers. Pour joindre la capitale des agrumes, Kindia, il faut compter 5 à 6 heures de temps pour 133 kms. Et là si vous avez la chance de ne pas endommager votre véhicule à cause des nids d’éléphant qui charrient ce tronçon. Les voyageurs éprouvent d’énormes difficultés sur les routes nationales. Toutes les routes nationales à l’exception de la route Conakry-Boké offrent un spectacle désolant et exposent les véhicules, les passagers à tous les dangers.
Les accidents de la route qui endeuillent quotidiennement des familles sont dus en grande partie à la défectuosité de nos infrastructures routières. Voyager sur les routes du pays est un grand risque voire un danger réel. A quoi sert le département des travaux publics ? Augmenter le nombre de ministère au gouvernement, ou se muer en gouffre financier ? Tous les ministres qui se sont succédé ces dernières années à ce département se sont montrés impuissants face à ce problème.
On se demande vraiment à quoi servent les fonds alloués à l’entretien routier, est-ce pour faire l’entretien des routes, ou à faire l’opulence des responsables de cette structure. Il faut reconnaître que l’électricité n’est pas la seule priorité pour la Guinée, ce pays n’a pas de routes. Même dans la capitale l’état des routes fait honte comme si le pays venait de sortir de guerre. Les véhicules ont la vie courte à cause de cette défectuosité des routes. Les projets routiers engagés s’enlisent et aucune explication n’est donnée pour éclairer la lanterne des citoyens.
Les images trompeuses présentées à la télévision nationale ne sont-elles pas des chimères ? La route Dabola – Kouroussa est dans un mauvais état cependant, une entreprise locale évolue sur l’étape quel constat peut-on faire de ce projet ? Pour se rendre à Nzérékoré là également relève d’un véritable parcours du combattant ? Après plus de cinquante années d’indépendance il est incroyable de croire que les routes du pays soient dans un tel état. Au lieu qu’elles ne s’améliorent crescendo, elles se détériorent décrescendo sous le regard complice du département des travaux publics. Allons-nous continuer à vivre cet éternel recommencement dans l’indifférence totale de l’Etat ?
Il est temps que le gouvernement prenne en compte la souffrance des populations en mettant fin au calvaire de leurs déplacements. Si les cadres nommés dans ces structures ne sont pas à mesure de faire le bon travail, mieux vaut donc faire appel à ceux qui sont plus patriotes.
Lonceny Denn pour Actuconakry.com / Tel : 666 08 35 26