Crise au Niger / Abdoulaye Kourouma, président RRD à la CEDEAO : « Lorsque la dignité des nigériens est atteinte, ils n’ont pas d’autres moyens que de se défendre….》
http://Actuguinee.org / Niger, malgré la pression internationale, les putschistes semblent insensibles aux menaces et autres négociations envisagées par la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue d’éviter une intervention militaire au Niger.
À seulement quelques heures du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation au Niger, les militaires au pouvoir restent droit dans leur botte et refusent d’accueillir les délégations des organisations sous-régionale et régionale.
Invité de la rédaction de votre quotidien en ligne Actuguinee.org ce mercredi, 9 août 2023,Abdoulaye Kourouma président du parti Rassemblement pour la renaissance et le développement (RRD) et ancien député de la 9 ème legislature a déploré les conditions de vie actuelle de la population nigérienne.
« Ce qu’il faut déplorer, ce sont les conditions dans lesquelles la population nigérienne est en train de traverser aujourd’hui. L’objectif de tout pouvoir, c’est d’améliorer les conditions de vie de sa population. Aujourd’hui la crise s’intensifie, il y a la misère, les prix des denrées grimpent. Avant de déplorer la méthode par laquelle l’organisation sous-régionale compte imposer aux 20 millions d’habitants.
« Certes, les militaires se sont très mal comportés mais cela ne veut pas dire qu’il faut fouetter les 20 millions d’habitants (…)》
Pour cet ancien député, la CEDEAO est partie à l’extrême dans sa prise de décision.. « Ils sont allés très vite en besogne, ils ont mis les charrues avant les bœufs. On sait que le coup d’État n’est pas avantageux mais il pouvait trouver d’autres solutions à l’amiable. Lorsque la dignité est atteinte, ils n’ont pas d’autres moyens que de se défendre. Moi je pense que c’est un problème d’honneur et de dignité que le peuple nigérien est en train de défendre.
La question qu’on se pose en tant que panafricain, c’est pourquoi deux poids deux mesures.
Pourquoi l’expression de la CEDEAO n’a pas été le même dans les pays où il y a eu coup d’état? On ne peut pas comprendre que tout le monde se lève à la fois tandis qu’il y a eu les mêmes cas au Mali, Guinée, Burkina. Donc si nous sommes dans une telle situation avec le Niger et que des sanctions sortent de partout et dans tous les sens, et que la communauté internationale se lève pour condamner. Cela doit nous interpeller tous…》, a-t-il soutenu.