Coup de théâtre! Un membre du bureau exécutif invite Cellou Dalein à se retirer de la gestion de l’UFDG
Nous sommes à peine, à 4 Mois du premier tour de la présidentielle de 2015 et les choses comment à se mettre en place dans tous les états Majors et on n’entend plus que restructuration et Congrès par ci, alliances et autre candidature unique par là. Les uns se mettent en ordre de bataille et les autres sont déjà au front.
A l’UFDG, il est question depuis longtemps d’un Congrès qui tarde à venir, mais qui ne peut-être éviter parce que d’une manière ou d’une autre, il va falloir un Congrès pour au moins investir le Candidat du parti pour la prochaine Présidentielle. Tout porte à croire que le mois de Juillet est programmé pour la tenue de ce Congrès.
La tendance qui se dessine est de pousser le plus loin que possible ce Congrès, afin de pouvoir dire qu’on n’a plus le temps de faire les choses dans les règles de l’art pour cause de Carême, de saison des pluies, voire d’Ebola et qu’il faille aller directement à l’essentiel qui se trouve être simplement et uniquement :
1. L’Investiture de Cellou Dalein, comme Président du Parti et Candidat pour 2015 ;
2. La Confirmation de BAH Oury, Fodé Oussou et Anne-Marie Fofana à leur poste respectif ;
3. L’Installation de Bano SOW à la place de Saliou Bella pour officialiser l’intérim
4. L’Installation de Diouma Diallo à la place de Yaya Keita.
Par ce geste, la direction du Parti fait des raccourcis au détriment de l’objet même d’un Congrès digne de nom qui devrait permettre de mettre une machine de conquête en place pour une alternance certaine en 2015.
Cette alternance se fait non pas par des discours, mais par l’adhésion massive des citoyens à un projet, une vision et un mode de gouvernement qui suscite de l’espoir et impulse un engagement. Pour ce faire, il est important de mettre en avant une réflexion sur :
1. Le Projet de Société à présenter au peuple de Guinée ;
2. La Profession de Foi du Candidat de l’UFDG
3. La Définition d’une structure de gestion du parti ;
4. L’Installation de toutes les instances du parti
Si on est d’accord sur le fait que la Présidentielle est une rencontre entre un homme, son projet et le peuple, nous serons aussi d’accords sur le fait qu’il est important que le parti ait un leader pour mettre la machine en place comme institution en charge de la gestion, au quotidien, des affaires du parti avant, pendant et surtout après la Présidentielle de 2015.
En effet, le changement et surtout l’alternance commence et passe nécessairement par cette nouvelle vision dans la gestion des affaires publiques qui exige une séparation des rôles et des responsabilités. Nous avons vécu Sekou Touré, Président de la République et Secrétaire Général du PDG, Lansana Conté, Président de la République et Président du PUP, Moussa Dadis Camara, Président du CNDD et Président de la République, Alpha Condé, Président de la République et Président du RPG.
Le Congrès de l’UFDG devrait Investir Cellou Dalein DIALLO, Président d’Honneur et Candidat de l’UFDG à la Présidentielle de 2015.
Ce même Congrès devrait installer un Nouveau Président de l’UFDG pour la gestion, au quotidien, du parti.
L’UFDG rentre dans une nouvelle phase de sa gestion du processus de conquête du pouvoir. Le parti a désormais deux défis à concilier et surtout, à relever :
1. Le Défi de mettre une machine en place comme institution et être en mesure de consolider l’idée que les hommes/femmes passent et l’institution demeure et ;
2. Celui de mettre toute cette machine en branle dans la plus grande rigueur et la plus forte cohésion, afin qu’elle soit d’un apport certain à l’accession de son candidat à la magistrature suprême.
Les Motivations de cette Démarche :
1. Du Côté du Parti :
a. Il y un urgent besoin d’un travail sérieux et professionnel avec une nouvelle équipe de dirigeants pour mettre les bases d’une gestion saine et efficace des différentes structures de la base au sommet ;
b. Un Travail de fourmi est nécessaire pour identifier des talents au sein du parti et des personnes ressources à l’extérieur qui adhèrent aux valeurs de l’UFDG, afin de les mettre à la disposition des instances ;
c. Une Administration indispensable à tout fonctionnement normal d’une structure d’un parti qui compte conquérir le pouvoir ;
d. Un Plan de travail sera indispensable dans la perspectives des échéances futures aussi bien la Présidentielle que des suivantes qui seront de proximité, afin de pouvoir, choisir en toute connaissance de cause les candidats les mieux placés pour la victoire du parti.
2. Du Côté du Candidat :
a. Une libération du Candidat du parti des tâches quotidiennes de gestion du parti pour le laisser se concentrer sur la conquête de l’électorat au-delà du Parti ;
b. La Possibilité pour le Candidat de mettre en place un Comité de Soutien qui lui donne la latitude d’aller chercher des talents au-delà de l’UFDG ;
c. La Mise en place d’un Directoire de Campagne composé de personnes que le candidat juge utiles et efficaces sans aucune interférence avec les instances du parti ;
d. La possibilité pour le Candidat, à travers son Directoire de faire des levées de fonds pour sa campagne et obtenir des soutiens de tout genre de personnes qui ne relèvent pas forcément du parti, mais qui veulent pousser le candidat de l’UFDG ;
e. Permettre au Candidat de d’aller, en toute liberté, à la conquête des guinéens dans leur ensemble, leur diversité et leur sensibilité.
La gestion de tous les jours du parti avant la Présidentielle est d’une importance capitale pour la réussite de l’UFDG et visiblement, l’actuelle gestion ne permet pas une visibilité des enjeux qui se présentent et entrainent forcément le parti dans des combats qui ne sont pas de nature à faire progresser l’accession de l’UFDG à la magistrature suprême.
Autrement dit :
1. Il ne sert à rien d’épuiser toutes ses forces dans un combat contre les activités de la CENI et le calendrier, si c’est pour ensuite se plier comme devant un fait accompli ;
2. Il ne sert à rien de crier aux Communales avant la présidentielle, si on n’est pas les moyens de tordre le bras à Alpha ;
3. Il ne sert à rien de dire qu’on ne reconnait pas la CENI, si c’est pour dire aux militants d’aller se faire enrôler et de pleurer ensuite parce qu’on enrôle des mineurs ;
Il y a toujours un coup de retard dans la gestion des crises à répétition, ce qui met l’UFDG dans une situation de perpétuelle réaction. Une seule solution, la mise en place d’un nouveau leadership au sein du parti. Ce nouveau leadership ne retire en rien le choix de l’UFDG porté sur Cellou Dalein Diallo à la Présidentielle de 2015.
Ce nouveau leadership mettre les bases du renouveau et d’une nouvelle impulsion dans la conquête du pouvoir en 2015 ou bien en 2020.
Voilà le seul intérêt du Congrès qui doit avoir lieu ! Autrement, on rebelote 2010 !!
Mamadou BARRY,
Analyste Financier mamadoubiro@yahoo.fr
628-28-09-09