Conakry : la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, passe inaperçue
http://Actuguinee.org / L’humanité a célébré ce jeudi 02 novembre 2023, la journée internationale de la fin de l’impunité commis contre les journalistes. À Conakry aucune cérémonie officielle n’a été organisée pour l’occasion. Toutefois des journalistes, patron de presse et membres du Syndicat de la Presse de Guinée se sont exprimés sur les violences subies par les hommes de médias dans l’exercice de leurs professions.
Ibrahima Sory Traoré Directeur Général de la radio Ndimba souligne : « vous ne pouvez parler de démocratie sans la presse et vous ne pouvez pas parler de presse sans journalistes. Je crois qu’il faut laisser les journalistes faire leur travail convenablement », dit-il
Cette fois cette journée intervient dans un contexte particulier après les agressions et arrestations subies par des journalistes lors de la récente manifestation du SPPG le 16 octobre dernier qui exige la fin des restrictions du site guineematin.
Sekou Jamal Pendessa, le secrétaire général du SPPG réclame justice. « Nous demandons aux autorités qui garantissent les engagements de la Guinée à l’international que cette journée est une occasion pour elles d’enclencher des enquêtes et poursuites judiciaires contre ces crimes, pour ne pas qu’on soit obligé nous-même de porter plainte parce qu’on n’en a pas besoin en principe. Dans les conditions normales c’est le procureur qui devait s’auto-saisir ou à la limite, le ministre de la justice qui donne des injonctions pour des fins de poursuites », indique-t-il
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Dansa camara journalistes à Africaguinee déplore le manque d’engouement pour cette journée. « C’est vraiment regrettable cela démontre qu’en Guinée, on n’accorde pas de l’intérêt à ce que font les journalistes. Sinon en principe ce moment pareil devrait être consacré à des conférences, des panels pour rappeler le rôle des journalistes, leurs droits et limites. Mais s’il faut seulement chercher à fermer les radios, à restreindre l’accès aux sites d’informations ce qui aboutit généralement aux violences faites aux journalistes, je pense que c’est regrettable et c’est un recul pour notre pays », dénonce ce journaliste
Pour rappel Cette journée internationale a été instituée en décembre 2013, à la mémoire des deux journalistes français Claude Verlon et Ghislaine Dupont, tués à Kidal au Mali le 02 novembre 2013
Amadou Diawo Barry
Pour Actuguinee.org