‘’Tout pays est à l’image de sa circulation’’. Si cette hypothèse d’un penseur fait réalité dans la conscience et à l’esprit de chacun des citoyens du pays, cela suppose qu’ils peuvent tous être capables d’attribuer un qualificatif à la Guinée. Car, de nos jours, les embouteillages monstres, insensés, terribles et incontrôlés qui font légion sur toutes routes et artères de la capitale, constituent un décor plus insolent ou tout simplement un mode vie.
Pourtant, sous d’autres cieux et en d’autres époques de l’histoire de notre pays, il n’a jamais été difficile ou contraignant de réglementer la circulation routière ici en Guinée. Des indécis pourront certainement avancer l’hypothèse de démographie et non de système de gestion de l’Etat. D’autant plus que l’Etat, en sa qualité de force ou du moins de puissance publique, dispose de toutes les dispositions d’ordre économique, légal et réglementaire pour faire freiner ces états de fait. Apparemment, il ne doit’ y avoir de démocratie dans çà. Car, c’est aussi la loi, elle est dure, mais c’est la loi.
Dans les temps jadis, toutes les bonnes initiatives prenaient leurs sources en Guinée. C’est au temps de la démocratie que les Guinéens sont devenus malvoyants et abroutis à tel point qu’ils ne peuvent même plus gérer leur circulation. La quasi-totalité des feux rouges qui pouvaient apporter leur modeste contribution dans la régulation de la circulation, ont cédé depuis des lustres. Laissant place à un désordre total, à l’image d’un Etat sans Etat.
Voilà à peu près ce que le changement longuement prôné par le Pr. Alpha Condé devrait impérativement y intervenir pour arrêter cette avanie. Mais hélas ! Au nom d’une démocratie, on laisse les situations pourrir jusqu’à ce qu’un moment viendra où elles pourront bloquer le processus de développement. Car, trop d’embouteillages freinent les activités économiques et intellectuelles de l’administration publique et privée.
En somme freinent l’allure du développement d’une nation.
Au su et au vu donc des embouteillages, nous pouvons dire qu’ils ont plusieurs sources de provenance.
D’abord la petitesse ou l’étroitesse de nos artères que l’on assimile à des autoroutes ou autres boulevards.
Le constructeur de ces routes n’avait pas pensé à la démographie galopante pour faire ses études de faisabilité. Les voies routières sont trop étroites alors que les carrefours communément appelés ronds-points, sont trop vastes pour une nation en mutation. Il faudrait alors les restreindre un peu pour rendre fluide la circulation.
Ou y construire des échangeurs. L’on peut se référer au schéma directeur de Conakry dressé par l’ex-ministre Bana Sidibé. Ce qui serait difficile sous un ou deux mandats, puisque chez nous en Guinée, l’Etat ne constitue pas une continuité.
A moins que cela ne commence par Alpha Condé.
Deuxièmement, l’exploitation anarchique des trottoirs destinés aux piétons. C’est seulement en Guinée que les étalagistes s’installent sur les trottoirs au nez et à la barbe des autorités compétentes. Ce qui fait pousser les piétons sur la voie publique.
La politique de rendre à César ce qui appartient à César devrait impérativement être appliquée pour permettre aux piétons de circuler librement sur ces trottoirs. Sinon, il y aura quiproquo. Un point, un trait !
Troisièmement, la méconnaissance de gestion des affaires publiques par l’administration du Gouvernorat de ces capitales. Sans une formation administrative, ces cadres (en bois) ne pourront rien fournir de potable. Non seulement la formation, mais aussi l’échange d’expériences à travers certains pays de la sous-région ouest-africaine qui ont pu bien gérer leur localité citadine. L’auto-satisfaction n’aboutit qu’à la médiocrité extrême.
La quatrième source de provenance des embouteillages est due à la très mauvaise qualité des agents de la police routière. D’abord qu’ils sont analphabètes, donc ils sont médiocres ou mauvais. Un seul parmi cette armada de policiers ne peut valablement défendre une thèse en matière de circulation routière. Ce qu’il faut impérativement revoir dès maintenant pour que notre police routière puisse s’assimiler ou se comparer à celle des autres pays de la sous-région ouest-africaine.
Car, l’ignorance ou la méconnaissance de ton métier peut pousser un individu à la corruption. De ce qui fait de nos agents de police routière des corrompus.
De façon flagrante : le marché ENTA transporté sur la route et partout d’ailleurs
L’autre point le plus culminant est celui des chauffeurs d’engins roulants. Ces compatriotes sans aucun état d’âme qui, pour la plupart, sont faux et de fausseté absolue tant dans la pratique de leur métier que dans leur état civile. Même le permis de conduire qu’ils disposent comporte des anomalies. Et l’engin qu’ils conduisent ? Les policiers le savent pertinemment que la carte grise du véhicule et le numéro du châssis sont diamétralement opposés parfois. Mais corruption aidant, ils y font bouche bée et sourde oreille.
Voilà l’état de la circulation en Guinée à laquelle tous les citoyens, plus particulièrement les gestionnaires de l’Etat, sont responsables.
Pour parvenir à une solution idoine, il faudra inverser la tendance. En créant une police routière compétente avec des agents intellectuels. En plus de leurs bagages académiques, leur octroyer des bourses d’études extérieures puis leur payer un salaire relativement décent.
A l’instar de certains pays de la sous-région, tout agent de police routière qui veut se faire respecter dans la régulation de la circulation, doit utiliser des herses pour contrecarrer la création d’autres voies supplémentaires.
Un code de déontologie et d’éthique doit inspirer les agents de police routière, qui s’hasardent le plus souvent à s’introduire de force dans des véhicules d’autrui. Ignorant ce qui pouvait être les conséquences futures. Avec l’avènement du courant du Barrage Kaléta, réhabiliter tous les feux rouges des différents carrefours pour diminuer les rackets et les rançons des agents de la police routière.
C’est peut être avec ce menu que nous pensons avoir une bonne circulation routière en Guinée. Sinon, celle qui existe depuis la nuit des temps, n’est qu’un foutoir.
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