Chronique/ Administration du Territoire :Quel type de préfets avons-nous ?

 

Depuis l’avènement du Pr. Alpha Condé au pouvoir politique le 21 décembre 2010, l’opinion publique guinéenne pensait voir un changement radical dans notre administration bancale. Tant par la qualité des cadres choisis aux affaires que par leurs compétences requises.

Des nominations, on en eu assez, mais en fait, la qualité des hommes promis laisse à désirer. Car, dans leur agissement ou du moins leur comportement au quotidien, tout laisse à croire que la morale professionnelle y manque. Surtout au niveau de certains cadres RPGistes ou Arc-en-cielistes promus au poste de préfets.

Selon nos enquêtes, aucun des cadres nommés dans des fonctions de préfet, n’a fait les études de droit ou d’administration publique. Pire, personne d’entre ces cadres n’a subi, un temps soit peu, le moindre séminaire de gestion des ressources humaines. Dès après leur nomination, le promu est rapidement expédié sur les lieux comme si sa nomination relevait d’une magouille. Ce qui a été, pour la plupart de ces cas de nomination, une véritable lamentable.

Pourtant, au règne du régime défunt, ce sont ceux-là au pouvoir aujourd’hui qui accusaient le Général Lansana Conté de la nomination des cadres agronomes au poste de préfet. Alors leur tour de gestion du pouvoir politique, ils font la même chose comme si le changement annoncé pendant les campagnes électorales n’était qu’un bluff ou tout simplement une farce ou une duperie.

A en croire l’opinion publique guinéenne d’aujourd’hui, aucune nomination de cadres, n’a été en fait, largement appréciée. Tant du côté de l’équipe  gouvernementale, que celui de l’administration en général. Surtout du côté des préfets, concernant la gestion pure et simple des collectivités décentralisées.

A titre d’exemples, un fieffé cadre RPGiste qui s’était rompu à la tache depuis des lustres, est nommé préfet à Kouroussa. Au lieu de s’occuper de sa mission de gestion de développement local, le préfet adultérin se rend coupable d’enceinter une femme mariée. Sans même chercher à savoir, le filou a préféré plier ses bagages pour prendre, nuitamment,  la poudre d’escampette.

Un second cas, concerne un autre pseudo-cadre RPGiste qui, expédié à Siguiri dans des conditions quelque peu orthodoxes comme préfet, a voulu y régner comme le ‘’Moro Naba’’. Il n’écoutait même plus les conseils des sages. Il pensait  qu’après lui, c’était lui seul. Et considérait ses administrés comme des êtres de néant. A peine même qu’il décroche ses appels téléphoniques.

Dans le partage des engrais agricoles envoyés aux agriculteurs par le président de la République, il en a fait un autre moyen de règne. Faire de la gratuité à certains amis et frères de copines, et des enchères à d’autres. Les victimes à Siguiri sont restées vigilantes et ont toujours attendu.

Mais dès lors que le sieur préfet incontesté a interdit la vente d’appareils testeurs d’or même aux importateurs, c’est ce jour-là que les populations ont réglé son compte : domicile saccagé, biens pillés et emportés. Aucun agent des services de maintien d’ordre n’a pu défendre le fugitif préfet. Pour sauver sa tête, il n’a pu joindre que Kankan pour s’expliquer ou se justifier au gouverneur. Avant qu’un autre décret le remplace de ses fonctions de préfet.

A Conakry, l’ex-préfet est demandé de rester tranquille. C’est lors d’un vaste programme de nomination de préfets, qu’il se voit propulser dans des fonctions de préfet à Kankan, une autre préfecture de la Haute-Guinée.

Guidé par le spectre de mal faire, le sieur préfet commence à recevoir des ultimatums de la part de certains caciques du RPG de Kankan puis de la notabilité. Confiant du pouvoir d’agir de celui qui le supporte à Conakry, il se mêle de tout et de rien à Kankan. Problèmes d’argent, de femmes, de drogues. A tel point que rien ne l’échappait.

Ignorant que tout pouvoir s’use sans même la fin du mandat, le préfet à multiplié ses exactions sur les activités lucratives des populations laborieuses de la ville de ‘’Nabaya’’. Qui, exaspérées,  se sont levées contre ce préfet indélicat pour le bouter hors de la ville sainte des 7 Walious. Depuis, il traîne ou du moins il flâne dans les artères de Conakry comme un pauvre hère, sans foi ni loi.

Ce que l’on peut conseiller aux tenants du pouvoir politique, c’est de procéder à l’évaluer des cadres annoncés à une quelconque promotion. Mieux, procéder à la sortie sur le terrain des jeunes de l’école nationale de l’administration pour une gestion pratique des leçons acquises lors de leur formation. A défaut, faire subir un séminaire rapide de formation en vue d’améliorer le niveau de perception des préfets sur les choses d’autrui. Car, une collectivité décentralisée, c’est en fait, un autre monde qu’il faut apprendre à gérer méticuleusement. Au risque de ne provoquer l’explosion.C’est en cela, en cela seulement que l’on pourrait voir le changement s’instaurer et s’afficher en image d’or à la vitrine de la Guinée et des Guinéens.

La Rédaction

Tel :622 56 56 67 /E-mail actuconakry@gmail.com

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