http://Actuguinee.org / Lors de la dernière journée des qualifications pour la CAN 2026, la Tanzanie a battu la Guinée 1-0.
Cependant, le match a été marqué par une controverse administrative : le défenseur central tanzanien Muhamed Ibrahim Ame a joué avec le dossard 26, alors qu’il était inscrit sur la feuille de match avec le numéro 24. La Guinée a saisi les instances internationales pour contester la validité du match.
●Quelle est la réglementation applicable ?
Les règlements de la FIFA admettent que les erreurs administratives, comme une divergence dans les numéros de maillot, ne sont pas automatiquement considérées comme une infraction grave à moins qu’elles n’entraînent une altération significative du déroulement ou de l’équité du match. En l’absence de preuve d’intention frauduleuse ou de violation des principes fondamentaux d’intégrité, ces erreurs peuvent être sanctionnées par des amendes ou des avertissements, mais rarement par une invalidation du résultat du match.
●Quelles sont les chances de la Guinée ?
Pour que la Guinée obtienne un repêchage ou l’invalidation du résultat, elle démontrera que la faute administrative a eu un impact direct sur l’équité du match. Si l’utilisation du mauvais numéro est jugée comme une « infraction mineure » selon les normes de la FIFA, il est peu probable que le résultat soit modifié. Toutefois, une enquête approfondie sera nécessaire, et la Commission de Discipline de la FIFA pourrait imposer des sanctions plus lourdes si une intention délibérée est prouvée.
●Antécédents similaires.
Des cas antérieurs montrent que les décisions sur des erreurs administratives dépendent de leur gravité. Par exemple, des erreurs sur l’identité des joueurs ou des cas de falsification entraînent des sanctions strictes. Cependant, les infractions purement techniques, comme un mauvais numéro, ont rarement conduit à des changements de résultats.
La plainte de la Guinée met en lumière l’importance des conformités administratives dans les compétitions internationales. Cependant, à moins que l’enquête ne révèle une intention délibérée ou une autre violation grave des règles, un repêchage semble improbable. Cette situation pourrait néanmoins encourager les instances à clarifier davantage les règlements pour éviter des cas similaires à l’avenir.
Par Aboubacar SAKHO
Juriste-journaliste