http://Actuguinee.org / A Boké, dans les années précédentes, la campagne de commercialisation de la noix de cajou, était une période au cours de laquelle, producteurs et revendeurs de l’acajou se frottaient les mains. Hélas ! avec la chute du prix de la noix et le monopole du marché par les étrangers ( Indiens et Chinois), planteurs et revendeurs locaux, se retrouvent dans un désespoir total.
La qualité de la noix de cajou produite dans la région est très bonne cette année, mais les revendeurs locaux ne profitent point. Car, disent-ils, le marché est complètement maîtrisé par les expatriés qui sont présents jusqu’au dernier confins du village. Un fait qui impacte plusieurs acheteurs et revendeurs de la ville.
Alpha Oumar Condé a 3 ans d’expériences dans l’achat et la vente de la noix de cajou. Aujourd’hui il travaille dans un désespoir qu’il a du mal à expliquer
« Nous cherchons tous les papiers à savoir : la carte d’acheteur, de collecteur et la bascule pour pouvoir exercer librement notre travail. Mais les Chinois puisque c’est eux qui ont l’argent, ils sont partout, vous les voyez non?, C’est comme ça partout, ils sont présents pour connaître le prix et discuter avec les paysans. C’est pourquoi vers la fin, beaucoup d’entre nous se retrouvent à la justice », s’apitoie cet acheteur qui a perdu l’espoir
Et d’ajouter : « Présentement, le Kg de la noix de cajou se négocie entre 5500 à 6500. Le problème, Nous les débrouillards, il faut que nous prenions de l’argent avec les partenaires qui, parfois nous paniquent. C’est eux qui fixent le prix selon leur volonté, à nous d’endosser les conséquences. Le prix peut varier à tout moment », souligne-t-il
Le vrai mouvement, c’est pour trois mois, le reste, c’est avec des difficultés, le sondage car les noix de cajou qui viennent ne sont pas de la bonne qualité précise-t-il « dès que le 4eme mois arrive, nous avons la peur au ventre. Le deuxième arrivage, il se trouve que la qualité est mauvaise, d’autres patrons ne prennent pas. Ça devient une perte », a-t-il rappelé
Plus loin, Alpha Oumar Condé invite l’Etat à mettre en place des outils nécessaires pour réglementer le marché
« Je demande à l’Etat de mettre en place des dispositions qui protègent nous les acheteurs locaux et nationaux. Il ne faut pas que l’Etat nous laisse dans les mains de ces étrangers, car ce que nous nous gagnons, nous consommons ici. C’est nous qui avons nos familles ici », plaide le jeune.
Cette année, la plupart des sites de vente de la noix de cajou que nous avons visités, nous constatons la présence des Chinois ou indiens sur les lieux .
Région de Boké, Mamadou Bah pour Actuguinee.org / Tél : 623 09 66 55