Affaire Ousmane Gaoual Diallo : Les propos de Fodé Oussou Fofana qualifiés de supercherie…
Dans une sortie médiatique quelque peu sulfureuse ce week- end, l’Honorable Fodé Oussou Fofana, Président du Groupe parlementaire Libéral-Démocrate, devant le siens, a accablé le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Claude Kory Kondiano d’avoir refusé de mettre en application, les dispositions de l’article 65 de la Constitution pour la levée de l’immunité parlementaire de l’Honorable Ousmane Gaoual.
Au terme des investigations relatives à la saisine de l’Assemblée Nationale par le Président du Groupe parlementaire Libéraux- Démocrates, l’Honorable Fodé Oussou Fofana, selon la copie de la lettre que notre rédaction détient, ce groupe a effectivement adressé une correspondance en date du 10 aout 2015 que le secrétariat central de l’Assemblée Nationale a enregistré le 11 courant.
Après réception de cette requête, le Président de l’Assemblée avec dit-on, une promptitude fluide et lucide, convoquera le Bureau de l’institution parlementaire le 12 pour l’examen de ladite requête.
A l’issue de cette réunion du Bureau de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Claude Kory Kondiano adressera la réponse de l’institution au Groupe parlementaire Libéral-démocrate, 13 aout courant dans laquelle, on peut lire : « l’acte posé par l’Honorable Ousmane Diallo, relève, selon le Procureur de la République, du flagrant délit pour lequel, l’Assemblée ne peut être ni consultée ni appelée à interférer, puisqu’il nécessite une poursuite directe à engager au sens de l’article 65 de la Constitution ».
Toutefois, en décryptant aussi la navette des courriers entre le Groupe parlementaire Libéral-Démocrate et l’Assemblée Nationale avec les dates de réception et de réponse, l’on est tenté de s’interroger, est-ce la famille politique du Député avait-elle valablement mesuré le rôle que l’institution parlementaire aurait pu jouer dans cette affaire.
Pourquoi, alors que l’affaire s’est produite le 1er août 2015, l’Assemblée Nationale n’a été saisie seulement que le 10 courant ?
De toute évidence, il va falloir que les élus du peuple acceptent même contre leurs propres intérêts, d’interpréter objectivement et honnêtement les lois qui régissent la vie de la nation et les rapports entre les citoyens. Cependant, nombre d’observateurs qui savent lire entre les lignes, qualifient les arguments de l’Honorable Fodé Oussou Fofana, de supercherie ou encore d’affabulation. Et pour cause : comment peut-il accuser Kory Kondiano d’avoir refusé de mettre en application les dispositions de l’article 65 qui, dans son alinéa 2, contrarie ostentatoirement les arguments développés par le Député Fodé Oussou devant les siens.
Souleymane Diallo pour actuconakry.com
Il n’y a pas besoin de lire entre les lignes, puisque l’article 65 alinéa 3 dispose que « la détention préventive ou la poursuite d’un député est suspendue si l’Assemblée Nationale le requiert ». Autrement dit l’opposition n’a pas demandé à Kondiano de suspendre les poursuites, mais de dispenser le député d’une détention préventive.