Réunie au domicile du président de l’UFR, une
partie de l’opposition guinéenne récuse mordicus les conclusions des experts de
la CEDEAO et compte rester droit dans ses bottes.
Aux dires du président de l’UFR chez nos confrères de kalenews , « Sur 12 millions d’habitants, le recensement de la CENI a connu au moins 11 500 000 électeurs. Hors étrangers, nous avons 100% de votant en Guinée ,alors que la moyenne dans la sous-région est de 40,41, ou 42 %. En côte d’ivoire c’est même moins. Automatiquement ce genre de fichier, vous le prenez vous le mettez dans la poubelle. On a sorti 2 000 000 électeurs, c’est le tiers du fichier. Comment voulez-vous parler d’un fichier dont le tiers est déjà jeté. Donc je pense qu’il faut qu’on revienne à la réalité. Nous savons qu’il y’a des problèmes politiques derrière tout cela .
Ce que nous pouvons certifier c’est que s’ils ont
enlevé dans le fichier central ,les cartes d’électeurs ont déjà été émises pour
ces 2 000 000 électeurs, ils ont été répartis dans les bureaux de vote qui
n’ont pas changé. Si vous avez 7 700 000 électeurs pour 19 000 bureaux de vote
, si vous enlevez le tiers, cela veut dire que le tiers des bureaux de vote
disparaît aussi. Aujourd’hui on devait avoir les bureaux de vote qui ont
disparu. Rien n’a été signalé du jour au lendemain, vous convoquez le corps
électoral pour dire que nous allons faire le vote demain. Il faut qu’on arrête
un peu », a signalé l’ex haut représentant du président Alpha Condé.
Pour lui, les élections législatives n’ont jamais
été la préoccupation du Chef de l’Etat. « Le problème est qu’il faut absolument
faire le référendum avant que nous ne tombions dans les délais légaux au niveau
de la CEDEAO qui empêcherait cela. Donc c’est une course à mort pour les 30
jours qui arrivent. Tout ceci n’est pas régulier, n’est pas conforme à la loi
et ne peut pas permettre à ce qu’on puisse continuer à travailler de telle
façon», a t-il souligné ,avant d’ajouter:
« Nous avons dit très clairement que nous récusions
cette démarche et nous allons demander à nos compatriotes, à tous les guinéens
vous avez encore 30 jours de combat à mener pour que l’affaire du 3ème mandat
tombe à l’eau. Donc il faut se lever et nous allons faire en sorte que les
guinéens se lèvent pour qu’il n’y ait pas d’élection le 22 mars ».